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Le Professionnel

Publié le 08 août 2011 par Olivier Walmacq

L'agent secret français Josselin Beaumont se fait arrêter alors qu'il allait assassiner le président du Malagawl, Njala. Il finit par s'évader de sa prison et retourne en métropole pour se venger de ses supérieurs l'ayant laissé tomber...

Affiche de 'Le Professionnel'

La critique réac de Borat

Même si vous n'avez pas vu Le professionnel, vous devez de le connaître par plusieurs points. D'abord, par son nombre de rediffusions assez disproportionnées, et en partie, au fait que les chaînes doivent montrer un certain nombre de films français.
En d'autres termes, du pur égoïsme venant de notre chère télévision, qui n'hésitera pas à nous repasser du Max Pécas ou Mon curé chez les nudistes si ce n'est pas déjà fait.
Ensuite par la musique d'Ennio Morricone, la fameuse Chi Mai. Dans le genre BO surécouté et inbouffable de nos jours, elle n'est pas prête d'être oubliée.
A cause de l'infernale publicité de Royal Canin, que les Nuls n'hésiteront pas à parodier dans le superbe sketch Royal Rabbin. Faisons également un tour du casting avec pas moins que Jean Paul Belmondo en héros, Robert Hossein ou le regretté Bernard Pierre Donnadieu.
Le tout réalisé par Georges Lautner, un réalisateur loin d'être manchot mais a mal fini sa carrière (Le cage aux folles 3 en est un bel exemple); et scénarisé par feu Michel Audiard.
Le professionnel reste à ce jour qualifié par beaucoup comme un grand classique de notre cinoche national.

Le Professionnel
 Avec Bébel, ça va chier dans les chaumières!

Pourtant aujourd'hui, on est quand même face à un petit nanar des familles. Indéniablement, ce film pèse le poids des années. Ainsi, la musique ne cesse de tourner sans raison et toujours sur un cheveu sur la soupe. Ensuite, avouons que l'histoire est assez douteuse.
Le gentil français qui débarque en Afrique pour tuer un dictateur qui plus est noir ouch! Et puis, les noirs sont caricaturés au possible, pris pour des larbins pour les flics, tabassant, fouettant, mitraillant... En Amérique, ça aurait été les Russes, en France ce sont les Africains !
On ne fait donc pas dans la dentelle. Surtout que Bébel est un sacré réactionnaire, voulant tuer coûte que coûte sa cible. Quitte à se farcir quelques flics (Donnadieu le pauvre) sur son passage dans des bastons très/trop chrorégraphiées (voir la scène de l'hôtel).
Mais le meilleur, c'est la séquence se déroulant dans l'appartement de Bébel. Une véritable poilade en puissance. Entre la femme de Belmondo qui se fait baffer puis dénudée; un Hossein aux anges, qui n'ira surtout pas se plaindre; et la flic syndo-maso et vicieuse en plus (le clou du spectacle): un vrai festival.

Le Professionnel

On tient ici le gros moment de rigolade, avec un côté nanardesque irrésistible. S'il n'était pas là, on s'ennuierait considérablement. N'oublions pas non plus le pauvre Donnadieu ayant toujours droit à sa baffe et ses passages avec les clochards.
Bébel cabotine pas mal dans l'ensemble et on sent que l'acteur avait déjà pris un petit coup de vieux (et c'est encore pire maintenant, où il semble tituber).
Hossein est d'un sérieux pas possible et véritablement imperturbable. La course poursuite dans Paris est plutôt pas mal dans l'ensemble, savant mettre un peu de suspense dans cette histoire quand même improbable. Par contre, la fin est à chier des parpegs!
Dans le genre nul à chier, elle s'impose. C'est une sorte de tac au tac avec la vie du héros et puis comme il emmerde tout le monde, il vaut mieux le tuer histoire d'être tranquille. Une moralité douteuse et qui plombe cruellement un film qui n'avait déjà pas besoin de ça.

Un petit nanar dans l'ensemble, avec son lot de scènes hilarantes.

Note: 11/20 (parce que c'est pas un classique)

Note nanardesque: 15/20


LE PROFESSIONNEL (bande-annonce)


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