Pas piqué des hannetons
Faire le cobaye pour tester les talents d'un zoom macro faut être piqué. La fascination pour les microscopes date souvent de l'époque collégienne avec sa salle de sciences toute blanche. Le grossisssement des atomes d'Epicure (de moustique) donne de ce monde une vision grotesque et cauchemardesque. On frissonne à se faire peur en toute sécurité. Une fourmi géante sortie d'une série Z donne l'impression qu'on est tout petit. A défaut de démarche scientifique, c'est l'imagination qui galope à toutes pattes.
Un moustique, en gros, ça pique, à l'instar de pas mal d'insectes qui prolifèrent dare dard l'été. Et en gros, ça surpique. A tel point qu'à regarder cette vidéo, l'épiderme (qui se rappelle de tout) nous démange. Taons, guêpes, abeilles, mouches, puces et j'en passe ; toute l'infinie cohorte minusculoïde mais pléthorique fait l'affaire des Baygonneux, quitte à en trouer la couche d'ozone en vaporisant les bestioles.
Alors, quelle mouche l'a piqué de servir d'aéroport à moustiques ? La curiosité enfantine, bien sûr, celle qui nous faisait aussi griller une fourmi avec une loupe. Un truc malsain, morbide (mortifère ?), masochiste et jouissif. C'est tout l'opposé du savoir, du reste, car c'est un vilain défaut, la curiosité. Certes, mais qu'est-ce que ça démange !
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