Gare aux orthopédistes !

Certains se protègent entre eux sans égards pour les patients qui souffrent.

De faux diagnostics peuvent vous fermer les portes d’autres hôpitaux, votre dossier médical pourrait disparaître, vous pourriez rester malade ou handicapé à vie.

Cette semaine j’ai reçu le témoignage d’une femme qui accuse des spécialistes de sacrifier leurs patients pour protéger le systèmes et les confrères. «Des criminels sans scrupule» dit-elle.

Ce n’est pas la première fois que je reçois ce genre de témoignage, le plus souvent des orthopédistes sont en causes. Les victimes n’acceptent pas tous de témoigner. Je remercie Milie d’avoir pris la peine de m’écrire afin que les citoyens soient avertis des dangers qui les guettent s’ils ont le malheur de tomber dans un escalier, et/ou, sur le mauvais orthopédiste.

Voici son histoire:

Je suis handicapée a vie pour avoir mis ma confiance en des médecins du CHCL ET CHPB (Charles Lemoyne et Pierre Boucher). Ils ont fait obstacle à me donner les soins nécessaires de peur de dénoncer un premier médecin négligeant du CHCL.

En 2001, j’ai été hospitalisé à Charles Lemoyne suite à un accident grave, chute avec culbute dans un escalier.

Sept heures d’attente pour voir le médecin qui allait m’opérer la jambe gauche fracturée. Il me traite d’imbécile car je pensais avoir un plâtre. Malgré mes plaintes de douleurs au dos au cou et au bassin, il va se moquer de moi en prétendant que je cherche de l’attention.

Tout les médecins du même hôpital vont m’inventer des diagnostics farfelus malgré les RX et les lettres des intervenants au privé qui recommandent un examen de la colonne.

Durant 6 ans j’ai consulté et j’ai naïvement trainé mon dossier avec moi. Devant l’évidence de mes blessures et des mensonges et la non intervention des médecins précédents j’ai été sacrifiée pour étouffer le scandale.

Au CDM l’enquêteur s’est transformé en prestidigitateur. Mes lettres et demandes à l’aide sont ignorées. Après deux ans, il m’écrit que le médecin aura une attitude plus polie envers ses patients à l’avenir.

Aucune mention des blessures mises au jour par le privé et encore moins sur la négligence dans les soins.

• Fracture au dos qui, n’ayant jamais été immobilisée pour guérir est attaquée par l’ostéoporose.
• 30% de la vertèbre L3 est détruite.
• Une compression de la moelle au cou entraine une paralysie partielle du membre supérieur et inférieur droit.
• Le bassin a guéri avec une inclinaison causant une boiterie.

Avec le temps ces blessures se sont aggravées.

Toutes ces blessures ont été identifiées par un autre hôpital a qui j’ai caché mon dossier truffé de mauvais (faux) diagnostics.

Cette solidarité malsaine et destructive a été fatale pour moi. J’étais une athlète en santé et active, et aujourd’hui je suis un fantôme qui ne peut que regarder ce qui se passe autour sans pouvoir participer aux activités familiales.

J’ai respecté des individus qui se sont révélés être des criminels sans scrupules et avides d’argent pour me considérer comme une menace en tant que victime plutôt qu’une personne qui souffre et demande de l’assistance médicale.

Plus d’une vie gâchées et aucune aide des organismes sensés être là pour nous aider. La peur du scandale est présente et ils préfèrent sacrifier le patient que de dénoncer le mode opératoire des médecins coupables de fautes graves.

Mon médecin de famille n’en revenait pas. Il me réfère a un autre médecin chirurgienne du CHCL. Elle reporte mon rendez vous deux fois de plusieurs mois.  Ça m’inquiète et elle aussi en prenant connaissance des précédents diagnostics me dit que c’était trop tard c’est comme ça. Refuse de me référer à un autre  médecin prétextant ne pas connaître de médecin pouvant m’aider. 2006,  2 consultations avec elle.

Hospitalisé en 2007 car la fracture au dos me déchire dans tous les  sens du terme. Eux aussi me font tous les IRM cervical et lombaire sans intervenir. Certains préposés parlent entre eux, font des commentaires assez fort sur le comportement douteux des médecins et  de l’aide médicale refusée dans mon cas. Une Laminoplastie est recommandé pour diminuer la pression sur la moelle épinière au cou.

Seulement en 2008 que tout me sera révélé.  Opérer en juin 2008. Malheureusement malgré ma grande force physique le dommage fait par ostéoporose est trop avancé. mon dos est fichu.  J’ai perdu l’usage de mes jambes en  janvier 2009.

J’ai eu mon lot d’échecs à recevoir de l’aide avec différents organismes et mes plaintes à l’Office des professionnels du Québec et au syndic.  Ils ne cessaient de répéter que ça coûterait beaucoup d’argent et même si j’avançais avoir des preuves écrites et examens IRM, on me répétait d’oublier ma plainte et de me résigner.

En 2006, j’ai consulté un cabinet d’avocats pour avoir cette analyse du dossier médical car  le Collège des médecins m’a écrit après ma deuxième lettre que mon dossier sera étudié par ordre chronologique d’arrivée. Les deux avocates qui avaient mon dossier m’ont réclamé quelques milliers de  dollars pour cette analyse, et ensuite j’apprends qu’elles ne travaillent plus à ce bureau.

Je n’aurai jamais cette analyse et sans retour d’appel pendant des mois je suis obligée de demander l’aide du Barreau pour récupérer le reste de mon dossier. L’avocat principal avait un conflit d’intérêt avec un des médecins visé. Entre 2006 et 2010 je n’ai pas réussi à avoir le dossier  du dernier hôpital qui confirmait tous mes déboires de ne pas avoir eu les soins nécessaires.

Dès que je mentionne avec quel avocat j’ai eu affaire, deux autres avocats m’ont exploité financièrement et m’ont dit après plusieurs mois qu’ils ne feront pas venir ce dossier en apprenant mon recours au Barreau contre le premier cabinet.

Les trois ans de prescription sont vite disparus.

C’est frustrant de constater combien l’indifférence et le manque de compassion est présente chez ces professionnels. J’ai été hospitalisée plusieurs mois en 2007 au CH Pierre Boucher et c’est durant mon séjour que  j’ai pris connaissance dans un rapport d’examen de ma fracture au dos était connue depuis 2003.

Je suis choquée que l’orthopédiste que j’ai consulté de 2003 à 2006 qui a eu accès à mon dossier qui m’a vue pleurer tant la douleur était constante, qui a vu la dégradation de ma santé et mon dos enflé, m’a simplement dit : «ça arrive comme ça qu’un dos soit fini». Et il me dit que si j’ai d’autres problèmes allez voir mon médecin de famille. Il se décharge de toute responsabilité.

Si mon témoignage peut aider d’autres personnes à ne pas avoir une confiance aveugle dans des médecins plus préoccupés de se protéger entre eux que de sauver des vies.