{CLASSEMENT} - 6 - Dexter (Saison 5)

{CLASSEMENT} - 6 - Dexter (Saison 5)

Chaque année, Dexter tente de se réinventer et le cliffangher de la saison 4 avait laissé des millions de fans pantois. Dont moi. La mort de Rita était quand même l'évènement le plus choquant que la série ait connue, bien plus que celle de Dokes dans la saison 2 car c'était attendu. Bref, la saison 5 se devait de réinventer le mythe de Dexter, en lui donnant une dimension toute nouvelle et surtout en apportant à Dexter quelque chose qu'il n'a jamais eu jusqu'ici dans la série : des sentiments de culpabilité. On ne l'a jamais vu aussi faible émotionnellement, vraiment amoureux de Rita où il va tenter d'assouvir sa vengeance sur lui même dans le meurtre encore et toujours. C'est là qu'il va rencontrer un nouveau personnage, Lumen, jouée par Julia Stiles. C'est après la saison 2 et cette pyromane le personnage dont Dexter avait besoin.
Cette dernier va le comprendre comme personne avant. Alors peut être que la série aura été trop rapide sur le deuil de Dexter mais bien au contraire, la saison 5 est à mes yeux la saison la plus aboutie de la série, celle qui aura su donné une âme à son héros, sans écorcher son image de tueur de sang froid. La relation des deux personnages est vraiment au diapason. J'ai pris mon pied à mes voir se regarder, s'enamourer, se trouver. La série renaissait cette année alors qu'elle n'avait même pas encore consumer son brasier. C'est ce qu'il y a de plus intéressant avec la saison 5 : avoir su balancer son monde dans une autre intrigue, quelque chose d'un peu différent et surtout de poignant. Michael C. Hall mérite une nouvelle fois cette année un Emmy pour sa prestation d'une justesse incroyable.

Car oui, Dexter m'a touché, m'a ému. C'est rarement arrivé. Ce qu'il a vécu avec Lumen cette saison était presque mystique. Tout simplement, dans le plus simple appareil. La fin de l'épisode rappelle à quel point les scénaristes on réussit a intégré de l'amour dans la série. Une bonne dose de miel pour enrobé le sang et la chair fraîchement découpée. Dexter s'humanise et c'était aussi le but de la série, d'humaniser un tueur en série. Par ailleurs, la série a vraiment changé autre chose :  ses seconds rôles. Et ce notamment avec Laguerta dont j'ai adoré la petite histoire d'amour qui traine un peu certes mais c'était fun. Il reste aussi l'humour de Masuka qui n'est pas disparu. Ou encore le talent de Debra Morgan pour dire "fuck". Tout de même, cette dernière a quand même permis à la série de trouver un autre chemin dans cette saison : j'ai adoré sa relation avec son frère qui n'a jamais été aussi "vraie". On sentait les sentiments derrière.
Il reste Quinn qui m'a bien déçu. La série ne se devait pas de faire un Doakes 2.0 alors forcément ils ont pris la tangente. J'espère que ses suspicions sur Dexter reviendront car c'était vraiment adorable voire génial. Ainsi, le season finale est un peu comme un symbole d'une épopée sans fin qui poursuit son oeuvre. Je ne sais pas ce que peut bien nous réserver la prochaine saison mais en tout cas, ce season finale nous laisse dans le vague le plus total. C'est aussi ça que j'aime chez Dexter : qu'est ce que la série peut nous proposer de plus et de mieux ? On verra bien.
Meilleur épisode : 1.09 "Teenage Wasteland"
Pire épisode : 1.06 "Everything is illuminated"