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SCHIZOPHRÉNIE: Une forte composante génétique même sans antécédents familiaux – Nature Genetics

Publié le 11 août 2011 par Santelog @santelog

SCHIZOPHRÉNIE: Une forte composante génétique même sans antécédents familiaux – Nature GeneticsCette étude portant sur des cas sporadiques de schizophrénie chez 40 personnes sans antécédents familiaux de la maladie, vient d'identifier 40 mutations affectant des gènes différents et modifiant ainsi la structure et la fonction de certaines protéines produites par le corps. Les résultats de cette étude, publiés dans l'édition en ligne du 7 août de la revue Nature Geneticsconfirment donc la forte composante génétique de la maladie, même chez des personnes qui n'ont pas d'antécédents familiaux de la maladie.


Si la schizophrénie est une maladie déjà connue pour sa forte composante génétique, de récentes recherches, rappellent les auteurs, ont montré qu'une proportion importante de personnes touchées par la schizophrénie sporadique sont porteuses de mutations génétiques malgré l'absence d'antécédents familiaux de la maladie. Ces nouvelles mutations surviennent alors soit dans le spermatozoïde et l'ovule ou très rapidement après la fécondation. Les résultats rappellent aussi que la schizophrénie est une maladie très complexe et des études futures devront déterminer si les mutations identifiées jouent un rôle déclenchant dans la maladie, sur un plus grand nombre de patients.


Ces chercheurs de l'Université de Columbia, du HudsonAlpha Intitute for Biotechnology (USA), de l'Université de Pretoria (Afrique du Sud) afin d'identifier les mutations chez les individus atteints de schizophrénie qui n'ont pas d'antécédents familiaux de la maladie, ont recruté 53 personnes souffrant de schizophrénie et un groupe témoin de 22 personnes non atteintes puis ont séquencé leur ADN à partir de prélèvements sanguins. Toutes les personnes recrutées étaient d'origine européenne mais vivant en Afrique du Sud et partageaient donc un fond génétique commun.


-   27 des 53 cas (environ 51%) et 7 des 22 témoins (environ 32%) présentaient au moins une nouvelle mutation par rapport à leurs parents. Cette différence n'était pas statistiquement différente entre cas atteints et témoins.


-   34 mutations affectant 1 ou 2 nucléotides constituant la séquence d'AND, ont été identifiées chez les patients atteints. En plus de ces mutations ponctuelles, les chercheurs ont découvert 4 mutations sous fore d'ajouts ou de suppressions d'un petit nombre de nucléotides.


-   32 de ces 34 mutations pouvaient affecter la séquence de la protéine normalement produite et 19 de ces mutations pouvaient affecter la fonction de la protéine.


-   Toutes ces mutations identifiées l'ont été dans différents gènes dont un seul avait été précédemment associé à la schizophrénie dans des études précédentes.


-   Les chercheurs ont ensuite identifié un certain nombre de mutations comme étant plus susceptibles d'avoir un rôle dans la maladie dont l'une sur le gène DGCR2.


Les chercheurs concluent que ces mutations en altérant la forme ou la fonction des protéines sont responsables de plus de la moitié des cas sporadiques et suggèrent donc qu'il peut y avoir une composante génétique à la schizophrénie, même chez les personnes qui n'ont pas de parent souffrant de schizophrénie.


Source:Nature Genetics, August 7 2011doi:10.1038/ng.902Exome sequencing supports a de novo mutational paradigm for schizophrenia. (Visuels NIH)


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