Et au sein du parti démocrate, on commence à se demander si Hillary Clinton n'aurait pas été une meilleure présidente. La récente capitulation de Barack Obama dans le conflit qui l'opposait aux républicains à propos de la réduction du déficit est perçue au sein du parti comme un énième signe de faiblesse du président américain. En privé, de nombreux memebres du parti démocrate commencent à rejoindre l'opinion des républicains: Obama ne serait qu'un nouveau Jimmy Carter, connu pour avoir été le pire président démocrate de l'après-guerre.
Proche d'Hillary Clinton et consultant à la Maison-Blanche, Morris Reid confie: "Obama est trop gentil. Il pense que tout le monde a le même objectif que lui de faire avancer les choses positivement, mais ce n'est pas le cas de ses adversaires. Les républicains pensent surtout à gagner l'élection. Ce n'est pas un animal politique comme pouvait l'être Bill Clinton. Bill se réveillait chaque l'esprit combatif et l'opposition avec les républicains l'excitait beaucoup. Hillary, quand à elle, est très forte psychologiquement. Les Clintons ont un esprit bien plus combattant qu'Obama."
Reid ajoute cependant que la charisme d'Obama lui permet toujours d'envisager la victoire en 2012 car il est un excellent communicant en campagne électorale et capable de réunir les fonds nécessaires pour être élu. Mais il avoue que les démocrates éprouvent quelques remords pour l'avoir choisi face à Hillary Clinton lors de la primaire de 2008. "Les gens se disent: est-il Jimmy Carter et va t-il rester comme un président à un seul mandat?"
Gary Pearce, l'un des stratèges démocrates en Caroline du Nord, un état que pourrait perdre Obama en 2012, avoue: "on est très inquiets chez les démocrates. Obama a l'air faible, il ne dit rien qui remue les foules et bouge les energies de ce pays. Où est passé la magie de ces discours de campagne électorale?" Il affirme qu'en interne, les activistes demandent "s'il faut quelqu'un de plus fort pour affronter les républicains du Tea Party. Avec Hillary Clinton, nous ne serions pas inquiets car elle est une battante comme son mari. Obama, c'est un animal d'une autre espèce, il préfère jouer la carte du gars modeste et qui la ramène pas."
Depuis la mort de Ben Laden début Mai, la côte de popularité d'Obama est en chute libre. Les américains lui reprochent son manque de vision pour regler le problème du chômage et de saisies immobilières qui continuent de prospérer dans tout le pays. Hillary Clinton a toujours affirmé qu'elle ne recommencerait pas la bataille des primaires en 2012. Pourtant, des activistes du parti voudraient qu'elle change d'avis. Un récent article de Drew Westen, professeur de psychologie à l'Université d'Emory dans le New York Times met le feu au poudre: " ceux qui ont préféré s'emballer par l'éloquence verbale d'Obama pendant la dernière campagne de 2008 ont oublié une chose primordiale: ce gars n'avait pas accompli grand-chose en politique avant son élection. Hillary Clinton aurait fait une meilleure présidente et aurait été une meilleure négociatrice dans les couloirs du Congrès."
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