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Pantiero 2011 (2/2)

Publié le 13 août 2011 par Misterblog

Pantiero 2011 (2/2) Jeudi 11 Aout, Terasse du Palais des festivals, Cannes

Le soleil n’est pas encore couché que Suuns débutent cette soirée.
Je ne connaissais de ces Canadiens que le premier morceau joué, l’impressionnant  »Arena » qui ne donne pas dans le rock de stade mais embrase la terrasse dès les premières secondes.
Un espèce de space rock avec un clavier obsédent, un chant maladif qui rappelle Clinic et une tension qui restera palpable pendant tout le concert.
On peut se demander pourquoi leur album sorti à l’automne dernier n’ait pas fait plus de vagues, et qu’ils soient programmés aussi tôt dans la soirée tant leur prestation solaire met tout le monde d’accord, des groupies hipsters aux routiers de l’indé les plus blasés.

Zombie Zombie suivent et annoncent d’entrée la couleur, ce soir ils ne joueront que des reprises de John Carpenter.
Vus dans de tres mauvaises conditions au printemps, c’est cette fois un plaisir d’entendre leurs relectures hypnotiques de « Halloween », « Escape from L.A. » ou « Assault On Precinct 13″ dans des versions approchant les 10 minutes pour certaines.
Le public ne semble pas aussi receptif que l’aimerait Etienne Jaumet aux claviers dont les grimaces à chaque nouveau son lancé peuvent agacer à la longue.
Toujours très emballé en revanche par le jeu très physique de Cosmic Neman à la batterie inventive.
Peut être pas l’extase attendue mais une bonne transition avant le grand moment de la soirée.

Blonde Redhead n’étaient pas passé dans le sud depuis 2004, autant dire une eternité pour les amoureux transis de Kazu et des frêres Pace.
Très attendu par la frange la plus agée du public, mais même les fans du groupe suivant semblent apprécier cette immersion mélancolique qui tranche avec l’ambiance festive du lieu.
On pouvait avoir quelque appréhension à l’écoute de leur récent « Penny Sparkle » qu’ils optent pour le tout synthétique mais les guitares sont toujours bel et bien présentes.
De ce dernier disque seuls les morceaux les plus accrocheurs seront joués comme « Here sometimes », il y aura également des classiques du groupe comme « Messenger » ou « Silently ».
On reste assez scotché par la grâce du trio qui est sans doute le plus doué de sa génération pour transmettre des émotions fortes sans jamais tomber dans le pathos.
Pas une note de trop, deux voix troublantes au sommet, et toujours ces danses très expressives de Kazu parfois ensevelie sous d’épais fumigènes.
Ils nous quittent avec « In Particular » pour finir, morceau réclamé un peu lourdement par un fan, seul bémol d’un concert parfait.

On sera forcément moins attentif pour le dernier live, mais curieux de voir ces fameux A Place To Bury Strangers, estampillé « groupe qui joue le plus fort au monde » et dont on voit autant de t-shirts dans la foule.
On tiendra le temps de quelques brûlots plein de reverb’ pillant sans vergogne Jesus & Mary Chain et Joy Division.
L’énergie est bien au rendez vous avec de gros effets de manche mais difficile de mémoriser une mélodie dans tout ce raffut.
D’autres plus receptifs avaient l’air d’apprécier et au final tout le monde aura passé une bonne soirée, en attendant les deux derniers soirs au programme plus electro.



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