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Rentrée scolaire : Les librairies ne font pas recettes

Publié le 18 août 2011 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Jeudi, 18 Août 2011 10:20

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A trois semaines de la rentrée académique, les parents ne se pressent pas au comptoir des livres.
«Je n'ai pas encore commencé à acheter les manuels scolaires de mes enfants. Tout simplement parce que je n'ai pas assez d'argent pour le faire. Mais je pense que d'ici la fin de la semaine prochaine, je le ferai», explique Catherine Tchouenté, vendeuse au marché Acacia à Yaoundé. Et une de ses collègues installée juste près d'elle de lancer, sourire aux lèvres « moi je ne sais même pas si mes enfants auront des livres cette année. Les prix sont élevés et je n'aurai pas assez d'argent pour tous mes enfants ».
Pour Chantal Kingue, autre parent approchée dans la rue, « ce n'est pas une question d'argent mais tout simplement un manque de temps ». Célestin Deffo, père de cinq enfants tous scolarisés, déclare quant à lui : « je n'ai pas encore inscrit mes enfants et je ne peux donc pas acheter les manuels, vu que c'est après inscription qu'est remise la liste des manuels scolaires. Pour l'instant la priorité pour moi, ce sont les inscriptions».

Comme Célestin Deffo, de nombreux parents ne se sont pas encore présentés devant les comptoirs de librairies. En conséquence, ce n'est pas la grande affluence dans les magasins. Un tour effectué dans plusieurs librairies de la ville de Yaoundé montre bien que les clients se font rares. A LIPATRAD, l'une des principales librairies de la ville, on a de la peine à circuler entre les étagères qui croulent sous les manuels scolaires.
A la vue du moindre client, les vendeurs qui déambulent dans le magasin se précipitent, sourire aux lèvres, pour proposer leurs marchandises. Il y en a pour toutes les classes et systèmes d'enseignement : sacs de classe, cahiers, gourdes, trousses et, bien sûr, des livres de la maternelle à la terminale. Mais la plupart des personnes qui entrent ressortent après avoir fait un tour de reconnaissance sans avoir rien acheté ». Cependant, quelques uns font mieux que regarder.

C'est le cas de Nathalie N. qui, en compagnie de ses petits frères est venue faire les achats de la rentrée. « J'ai pensé faire les achats en ce moment, afin d'éviter les bousculades des derniers jours. Cependant les prix des ouvrages sont plus élevés que ce que j'espérais et au lieu d'acheter des livres neufs, j'ai plutôt opté pour des échanges », raconte-t-elle. Autre décor, même scenario : à la librairie St Paul, les clients entrent et ressortent les bras vides. Pas de quoi alarmer les tenanciers de la boutique qui ne doutent pas que l'affluence sera bientôt au rendez-vous. « Les gens viennent essentiellement pour demander les prix des ouvrages », explique un vendeur. Ce que confirme du reste Pierre, parent d'enfant : « Je fais le tour des différentes librairies de la ville dans le but d'avoir les prix et de les comparer par la suite et trouver le lieu où on vend le moins cher ». Mais il sait aussi que le temps presse et bientôt il sera difficile de se frayer un chemin.


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