Les défaillances de l’approvisionnement de médicaments

Si le système de santé hexagonal bénéficie d’une excellente organisation globale, toute la partie protection sociale est davantage problématique. Tout d’abord en ce qui concerne la protection sociale en tant que telle qui s’articule autour des mutuelles santé et de l’Assurance Maladie, sa compréhension est aujourd’hui devenue difficile pour les assurés sociaux. En effet alors que la protection sociale a longtemps dépendu de manière exclusive de l’Assurance Maladie, l’avènement des mutuelles santé a complètement bouleversé la répartition de ce marché si bien que les assurés sociaux éprouvent parfois de réelles difficultés afin d’identifier ce qui correspond à la part obligatoire et à la part complémentaire. Cependant à l’occasion de l’évocation de cette organisation bicéphale de la protection sociale, il nous appartient de préciser immédiatement que tous les Français n’ont pas l’opportunité d’adhérer à une mutuelle santé au regard du coût que cela représente.

Par ailleurs au-delà de la protection sociale au sens strict, il s’agit également d’évoquer la problématique médicamenteuse car elle a non seulement défrayé la chronique récemment avec l’affaire du médicament mediator par exemple mais est aussi confrontée à des difficultés d’approvisionnement. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont été tenus de formuler une réaction destinée à rassurer nettement les assurés sociaux : « Xavier BERTRAND, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé et Nora BERRA, Secrétaire d’Etat chargée de la Santé, souhaitent rappeler que les difficultés d’approvisionnement constatées sur certains médicaments sont une préoccupation première pour le Ministère de la Santé et qu’il n’est pas question que les patients rencontrent les moindres difficultés d’accès à leurs produits de santé ». La prise de conscience des pouvoirs publics de la réalité de cette difficulté éprouvée par de nombreux patients constitue une première étape assez satisfaisante. Elle doit cependant être suivie d’une gestion optimisée de cette crise car les patients ne peuvent pas se permettre d’interrompre provisoirement tel ou tel traitement médical.