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Hitler, la Naissance du Mal

Publié le 19 août 2011 par Olivier Walmacq

Hitler

genre: historique
année: 2003
durée: 3h05

l'histoire: Soldat blessé durant la Première Guerre Mondiale, le destin d'Adolf Hitler prend un tournant capital lors de l'assemblée du Parti Travailliste en 1919. Au fil des années, Hitler va se lier à la la famille Hanfstaengl, aristocrates qui le soutiennent, à Ernst Röhm qui va créer les SA, jusqu'au putsch raté, qui l'entraîne au bord du suicide. Après un séjour en prison, Hitler fonde le Parti Nazi et profiter de la dépression économique pour gravir les échelons du pouvoir.

la critique d'Alice In Oliver:

Voilà un film ou plutôt un téléfilm ambitieux, réalisé par un certain Christian Duguay. Un réalisateur qui avait déjà eu la mauvaise idée de porter une suite au fameux Scanners, signé David Cronenberg.
Force est de constater que le cinéaste s'était plutôt planté. Les craintes étaient donc fondées pour ce Hitler, la naissance du mal même si le genre (Historique) n'a strictement rien à voir avec le fantastique.

En vérité, tout le problème réside dans l'intitulé de ce téléfilm de plus de trois heures (3h05 pour être précis): Hitler la naissance du Mal.
Certes, Christian Duguay détaille avec une certaine précision les débuts d'Hitler dans la politique, comment ce dernier opère pour se faire connaître et comment il fonde le Parti Nazi. Encore une fois, le film nous fait évidemment part de la haine du moustachu nazillon à l'égard des juifs.

En revanche, le cinéaste se révèle beaucoup moins pertinent lorsqu'il s'agit d'analyser cette naissance du mal et quelles sont les origines profondes de cette haine.
En résumé, ce qui aurait dû être le sujet essentiel de ce téléfilm est à peine évoqué, si ce n'est à travers quelques phrases antisémites.
Mais sur le fond, à savoir pourquoi le dictateur nazillard déteste autant les juifs, le téléfilm de Christian Duguay se révèle peu pertinent.

Pourtant, pour comprendre la source du mal, il aurait été intéressant d'aborder l'origine même des théories fascistes, l'idéologie poisseuse du dictateur se trouvant dans son propre ouvrage, Mein Kampf.
Or, le livre du Führer est à peine évoqué. Pire encore, Christian Duguay se refuse à toute analyse et préfère jouer la carte de la réalité historique. Sur ce point, le téléfilm est relativement convaincant.
Je dis "relativement" car Robert Carlyle, bien que pas mauvais dans la peau du Führer, se révèle peu son aise.

Déjà, parce que physiquement, il n'y a aucune ressemblance. Même dans les mimiques, la gestuelle et la personnalité, on a bien du mal à y croire.
Cela sent le manque de direction d'acteur, Hitler étant probablement l'un des personnages historiques les plus difficiles à jouer au cinéma.
Seul Bruno Ganz se révèlera convaincant dans la peau du dictateur nazi dans le film La Chute. En résumé, un téléfilm en demie teinte et inabouti.
Pas un nanar, pas un navet mais...

Note: 10/20


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