Edito du 20 août 2011 : Retro-revival

C’est un peu la mode du moment, le retour aux sources et l’adjonction de concepts tout neufs. Ça nous conduit à des expériences de jeu fort et fraîchement intéressantes. Le minimum vital, pour s’échapper du monde réel, est bien là. Nos sens transforment le pâté de pixels en ce genre de peinture impressionniste qu’on croyait défunte. Oui, un univers comme celui de Terraria est proprement hideux, hurleront certains dont je ne fais pas partie, devant les canons actuels du jeu vidéo, mais tout est là, accompagné d’une profondeur de jeu déconcertante. Plus besoin de machine de roxor pour faire tourner vos jouets en 25 images par seconde (seuil limite d’acceptation) et un gameplay tout simplement ravissant.

On pourrait aussi évoquer Minecraft, qui a fait un carton intersidéral avec ses millions de joueurs, visuellement très étrange pour nos petits yeux habitués aux ID tech 5 et autres CryEngine, qui a pris le pari du bac-à-sable géant. La sauce a pris et vous m’en voyez ravi. Cela va de paire avec l’essor des jeux indépendants et la stratégie du tout-gameplay. Et ce n’est pas tout : un Darwf Fortress qui caresse dans le sens du poil (hirsute) tous les vieux gamins élevés avant la vague Club Dorothée, même avec un graphisme qui effraierait les jeunes de moins de 16 ans qui pensent que les ordis n’existaient pas dans les années 80, nous propose une difficulté tout simplement la bien venue.

On pourrait aussi pointer Hack Run, dont vous n’avez sans doute pas entendu parler. Et pour cause puisque, se jouant uniquement en ligne de commande, il n’a pas rencontré son public sinon quelques nerd obscures. Et encore, l’histoire ne dit pas s’ils ont aimé (information à vérifier). Je sais qu’il y a des allergiques mais à 0.79 €, tenter l’expérience ne relève pas d’un investissement faramineux. Ça tient presque sur une disquette, ça ressemble à du UpLink allégé et soutenir des artistes, c’est important.

On pourrait longuement lister tous les développeurs, leurs productions et cette tactique du retro-revival, mais on conclura juste sur cette petite remarque personnelle : même les gueules pixellisées peuvent emporter tous les suffrages, et particulièrement ceux de la gente féminine. Ça donnera sans doute un peu de baume au cœur des gamers.