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Gaz de schiste: quelles alternatives à la fracturation hydraulique ?

Publié le 22 août 2011 par Lenergiedavancer @Fil_energie
Gaz de schiste: quelles alternatives à la fracturation hydraulique ?

La fracturation hydraulique est désormais interdite en France pour l’exploration et l’exploitation de gaz de schiste. Quelles sont les alternatives actuellement disponibles et en quoi diffèrent-elles de la technologie prohibée ?

Le 30 juin dernier, les parlementaires interdisaient l’usage de la technique de la fracturation hydraulique pour exploiter le pétrole et le gaz de schiste. Immédiatement, Toréador – qui recherche de l’huile de schiste sur le territoire français-, a fait savoir  que son « programme d’exploration ne prévoit pas l’utilisation de la fracturation hydraulique », sans donner plus de détails. Les techniques alternatives à la fracturation hydraulique sont en effet particulièrement rares.

Comme technologie alternative,, on connait par exemple la « fracturation pneumatique », qui a été expérimentée aux Etats-Unis et qui consiste à injecter de l’air comprimé dans la roche mère afin de la désintégrer par des ondes de chocs.

Une autre technique, inventée par l’entreprise canadienne Gasfrac Energy Services en 2006, consiste à utiliser du GPL. Selon les industriels promoteurs de cette technique, elle permettrait de ne pas utiliser les milliers de m3 d’eau nécessaires à la fracturation hydraulique, d’utiliser moins d’additifs et le propane extrait pourrait être réutilisé. Cependant, cette technologie est également plus dangereuse à cause de nombreux risques d’explosions, du fait de l’importante pression mise en œuvre. De plus, le GPL étant un liquide, cette technique est visée également par la loi interdisant la fracturation hydraulique.

Autre technique évoquée, la fracturation par arcs électriques. Elle consiste à envoyer des ondes de chocs électriques afin de fracturer la roche. Deux brevets ont été déposés en mars 2011,  mais, pour le moment, cette technique en est encore au stade expérimental.

Plusieurs industriels ne croient pas vraiment à ces solutions alternatives. Pour Total, la priorité reste de démontrer que la technique de la fracturation hydraulique -réalisée par ses soins du moins-, peut être « propre » et « maîtrisable ». Ainsi, sur la question cruciale de l’eau, par exemple, le groupe pétrolier propose l’utilisation des aquifères profonds des terrains de forage, dont l’eau, salée, est impropre à la consommation, voire l’utilisation d’eau de mer retraitée. Pas sûr cependant que cela calme les réticences.


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