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Et si les citoyens récupéraient enfin le pouvoir économique ?

Publié le 22 août 2011 par Raphael57

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Suite aux dernières semaines dantesques qu'ont subies les économies européennes et américaines, je tenais à rédiger une petite tribune pour apporter mon éclairage. J'ai eu la chance de voir celle-ci publiée dans le quotidien Le Monde. J'y expliquais en quelques mots comment le financement de l'État par l'endettement sur les marchés avait déplacé le centre de gravité du pouvoir économique vers la finance, au détriment de la majorité des citoyens.

J'ai rappelé ensuite qu'un État n'est pas une entreprise, ce que j'avais par ailleurs déjà développé sur mon blog, et que lorsque les agences de notation s'alarment du niveau de la dette publique elles ne semblent guère prendre en considération les richesses d'une nation. Au surplus, quel crédit accorder à des sociétés privées qui ont donné des notes de solvabilité maximales à des produits toxiques pourris ? Paul Krugman, prix Nobel d'économie, avait du reste écrit un billet (en avril 2010) sur son blog tenu au New York Times, où il expliquait que bon nombre de produits financiers présentés comme sans risque (note AAA) avaient rapidement perdu toute valeur sur les marchés...

Pour finir, je ne manque pas de dire encore une fois que la situation actuelle est ubuesque : les États se sont endettés pour sauver les banques, et aujourd'hui le système financier leur reproche leur endettement excessif ! D'où des plans de rigueur administrés à toutes les économies comme on prescrivait des saignées censées être la panacée pour soigner les maux du corps au XVIIe siècle ! Pourtant des solutions existent, soit qu'elles passent par plus de fédéralisme au sein de la zone euro (eurbonds,...) si l'objectif est de conserver l'euro, soit qu'elles se contentent d'une monnaie commune faisant suite à un processus de démondialisation, etc. 

Malheureusement, les chantres politiques de l'Union européenne et de la monnaie unique sont aussi ceux qui ne veulent surtout pas froisser leur électorat avant des échéances nationales quasi-permanentes en démocratie. D'où une accumulation de mini-sommets et de réunions techniques qui sont loin d'avoir l'envergure attendue par les citoyens. Serait-ce encore une occasion manquée de changer les choses, à l'image de cette réforme des marchés financiers qui nous avait été promise avec trompettes et tambours suite à la crise des subprimes en 2007 ? Quoi qu'il en soit, pour l'instant nous voilà installés durablement en "debtocracy" pour reprendre le titre d'un documentaire dont j'avais rendu compte dans ce billet !


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