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Michel Fugain en concert le 26 Août 2011

Publié le 24 août 2011 par Blogfuturoscope
Source : http://www.centre-presse.fr/article-163292-l-histoire-de-michel-fugain.html le 23/08/2011, Centre presse
  L'histoire de Michel Fugain Michel Fugain est attendu vendredi au Futuroscope pour la clôture des Heures Vagabondes. Plus qu'un concert, ce sera une belle histoire... la sienne.   Que chanterez-vous au Futuroscope ?

« C’est magnifique à avoir à
distraire les gens, les émouvoir. Il y aura toutes les chansons
possibles et inimaginables que les gens connaissent, bien sûr. Ce ne
sera pas chiant comme un récital. Je raconte une histoire, une vie,
celle d’un homme qui a fait des chansons… »


Vous êtes sept… Ce doit être assez
festif ?


« Quand on a la vie chevillée au
corps, on est rarement déprimant. On a de l’énergie, de l’envie…
»


Vous êtes au cœur d’un projet sur
les quatre saisons, avec un mini-album de 6 titres par saison.
Pourquoi ce choix ?


« C’était une bonne idée sur le
papier, mais le système commerçant n’est pas fait pour. Même en
radio, le temps que vous passiez au comité d’écoute, ça prend
déjà un mois et demi ! En tout cas, il y aura un double album de 24
chansons à la fin de l’année. »


Écrire 24 chansons en 1 an, c’est
énorme…


« Je vous le confirme ! C’est dur,
je tourne autour des rimes… Mais bon, y en a qui font les trois
huit chez Renault, ça c’est vraiment dur ! »


Il y a toujours des chansons engagées
?


« Elles ne sont pas engagées, mais si
on est un peu citoyen, on est obligé de réagir à la société dans
laquelle on vit, au régime économique qui fait des malheureux, à
la déshumanisation de notre société… C’est plus un engagement
citoyen que politique. Je n’ai pas envie de faire un meeting.
Franchement, il n’y a que l’être humain qui m’intéresse. Je
tiens mon rôle d’être humain qui vit avec d’autres êtres
humains. »


Vous poussez parfois des coups de
gueule. Est-ce facile à gérer dans une société qui met un point
d’honneur au politiquement correct ?


« La balle est plutôt dans le camp
des gens qui ne gueulent pas. Mais à presque 70 balais, je gueule
beaucoup moins. Moi, j’ai fait mon taf, c’est maintenant à vous
de changer les choses. Si vous ne voulez pas, c’est votre problème.
Le Caddy du vendredi ou du samedi, ce n’est pas une fin en soi. Ce
n’est pas un idéal. L’idéal est d’être réellement libre, de
ses choix, ce qui vachement difficile avec la téloche qui déborde
de messages pour apprendre la vie aux autres. Des souteneurs de
l’ordre établi. »


Votre femme, Sanda, qui est musicienne
et chanteuse, participe-t-elle à vos projets de création ?


« Elle est à l’écoute sans arrêt.
Je ne chante rien sans qu’elle entende ce que ça fait. Cette femme
est géniale. C’est un cadeau du ciel. On ne fait qu’un, aussi
bien dans la vie que professionnellement. Dans un seul but, créer,
avancer. »


C’est elle qui vous a aidé à vous
relever après le décès de votre fille Laurette ?


« Elle m’a aidé à me relever, à
redevenir insouciant, retrouver l’innocence qui est la vertu
première d’un artiste. »


Est-ce que l’échec de l’aventure
Attention mesdames et messieurs en 2005 vous a blessé ?


« Pas vraiment, parce que ce n’était
pas un projet à moi, mais à mon producteur Jean-Claude Camus. Qui
ne l’est plus depuis, parce qu’il s’est avéré un mauvais
producteur : c’est plutôt un tourneur de luxe! Il ne sait pas
prendre les décisions de producteur. Je ne le savais pas. Il roulait
des mécaniques. Ça ne m’a pas vraiment passionné. Le Big Bazar,
ça marchait, parce que c’était une troupe, unie. Bon, je me suis
fâchée avec Camus. Et j’ai bien fait. J’ai arrêté les grosses
machines qui ne sont pas suffisamment intelligentes. Elles manquent
de matières grises. Je suis allé vers les indépendants et ça a
changé ma vie. Des gens qui ont envie, qui se défoncent pour la
création. Une véritable équipe, ça n’a pas de prix. C’est
mieux qu’un producteur qui arrive en jet privé et se pose sur une
chaise pour regarder. Plus on avance en âge, plus on cherche de
l’humain, quelque chose qui marche avec le cœur et la peau. »


En fait, vous avez recommencé le Big
Bazar avec votre équipe!


« Je prends bien plus de plaisir
qu’avec le Big Bazar. On ne vivait pas ensemble, comme certains le
pensaient. On travaillait, on avait un énorme outil en commun. Un
chapiteau, une salle ambulante de 3.000, 4.000 places. On se posait
une semaine par ci, deux semaines par là, et ça drainait à 150 km.
On était tout le temps au travail. J’ai pris bien des pieds plus
grands à l’atelier que j’ai fait à Nice… Et maintenant, ce
que je vis, c’est même indécent ! C’est superbement incroyable.
»


Vous allez avoir 70 ans l’an
prochain. Comptez-vous fêter ça sur une grande scène ?


« Ah non! Je n’ai aucune envie de
ça. J’ai 45 ans de métier. Il est de bon ton de fêter les 50…
On verra bien. Je crois, pour l’instant, que ce sont les dernières
chansons que je fais. Le format chanson, je veux dire. Parce que le
métier a changé, parce que les radios ne passent plus les plus de
50 ans ! C’est tellement commercial que lorsqu’un jeune arrive,
on demande d’abord : “ c’est quoi le plan com’? ” La
chanson faut que ce soit populaire. Je ne sais pas qui a dit que
populaire, c’est populacier… Mais ce n’est pas vrai ! Brassens,
Brel, c’est populaire. On les chante sous sa douche. »


Vous voulez passer à quoi alors, si
vous arrêtez le format chanson ?


« Il y a des spectacles musicaux à
faire, à écrire, où l’on fait chanter des rôles, des
personnages, dans des histoires qu’on raconte… À la fin de
l’année, j’aurais 304 chansons. Ça va, j’ai donné. Il n’y
en a pas beaucoup que je regrette en plus. J’ai fait mon taf en ce
qui concerne les chansons populaires. Et je suis bien incapable de
savoir à quoi sert une chanson qui n’est pas populaire ! À part
être une thérapie pour son auteur. Une chanson populaire est
universelle. N’importe quel pays peut la reprendre. Ça se chante
entre potes. »


Vendredi 26 août à 20h30 au Futuroscope. Entrée libre dès 19h.

Propos recueillis par Marion Valière Loudiyi

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