[Critique dvd] Le roi Lion

C’est un film qui a marqué l’animation au cinéma et renouvelé le genre du récit animalier, autour des archétypes du récit initiatique .A mon sens, ce mélange est à l’origine du fabuleux succès de l’époque, qui aujourd’hui doit bien prendre en compte l’apport de nouvelles technologies, ne serait-ce que dans le domaine du graphisme.

Aussi pourra-t-on trouver un peu de naïveté dans les décors, et quelques faiblesses de rythme dans les mouvements d’ensemble.Je pense  au combat qui sur le final oppose Simba à son oncle ; la virilité de la rencontre n’est pas véritablement retranscrite, par un rendu plutôt mollasson.

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Après quoi le spectacle demeure malgré tout plaisant et les gamins devraient à nouveau se retrouver dans l’aventure fantastique de ce lionceau, accusé à tort d’être le responsable de la mort de son père.Une trame politiquement incorrect ,mais qui reprend nos vieux classiques,dans une histoire logiquement réservée avant tout aux enfants.Mais les plus grands peuvent effectivement s’y retrouver ,avec ce regard humaniste, posé sur chaque animal, les moments de tendresse, comme les scènes plus violentes ( plus animal…), renvoyant parfaitement à une peinture naturaliste.

A noter que la séquence d’animation intégrée au film à l’occasion de sa ressortie au début des années 2000 est toujours de circonstance. On y voit Mufasa, Simba et Zazu au retour de l’inspection matinale du secrétaire particulier du roi. Elle correspond à l’une des chansons d’Elton John et Tim Rice qui n’avait pas été retenue au premier montage, les réalisateurs préférant la version parlée.Je les comprends…

LE SUPPLEMENT du dvd simple

Don Hahn ou l’inoubliable Roi lion : un très bon documentaire qui revient sur l’origine du projet, et les recherches au Kenya pendant deux semaines. «  On avait l’impression de revenir sur la terre de nos ancêtres.Regarder le jeu de la vie et de la mort, c’est très touchant.Ce film n’aurait pas pu être pareil sans ce voyage».

Les premières esquisses apparaissent  avec son aspect documentaire que le réalisateur réfute («  ca ne me ressemblait pas ») et apparemment les discussions furent difficiles de même que pour les chansons (Elton John devant son piano) et  la musique qui il est vrai ne marqueront pas les annales, malgré deux Oscars : Meilleure Musique et  Meilleure Chanson (“ Can You Feel the Love Tonight ”).

Enfin, autour des story-boards, les crayonnés se font d’après des éléments vivants amenés dans les studios…