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Instabilité climatique a Yaoundé

Publié le 26 août 2011 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Vendredi, 26 Août 2011 15:48

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Instabilité climatique a Yaoundé
Les habitants de la capitale ont modifié leurs habitudes avec l'arrivée des pluies.
A Yaoundé, la mode est au parapluie ces derniers temps. Avec les pluies qui accompagnent le mois d'août, difficile de ne pas en disposer. «Depuis quelques jours, je ne sors pas sans mon parapluie. Je me sens ainsi rassurée parce que la pluie peut commencer à tomber à n'importe quel moment», explique Martine Ebenye. A cet objet, s'ajoute un pull-over ou une écharpe pour se protéger du froid. Alice Banga, habitante du quartier Damase, au lieu dit «Dépôt des planches», a trouvé une astuce pour faire face à la boue par ces temps de pluies dans sa zone de résidence : «Pour me rendre au travail le matin, je sors de la maison chaussée de veilles sandales, mes chaussures en main et je me fais accompagner d'un enfant qui ramènera les sandales à la maison une fois que j'ai pris le taxi. Et c'est le même scénario lorsque je rentre les jours où il a plu toute la journée.»

Eric Ndjimili et Aboubakar Sidiki, tous deux commerçants ambulants, ne voient pas les choses de la même façon. Pour le premier, vendeur de sacs à dos, «la pluie n'empêche pas les affaires : «Il suffit juste pour moi de m'arranger à être non loin d'un endroit où m'abriter lorsqu'elle tombe.» Le deuxième ne se tracasse pas trop. «Je reste chez moi quand il pleut. De toutes les façons, rien ne me garantit que j'allais vendre ce jour», confie Aboubakar qui espère tout de même réaliser de bonnes ventes lorsque le temps sera plus clément. D'autres vendeurs à l'étalage, comme Bernard, se contentent de couvrir leur marchandise avec une bâche lorsqu'il se met à pleuvoir. «Généralement, on n'a pas le temps de réunir nos marchandises ou de les ranger dans les cantines. Cette méthode est rapide et évite la dégradation des articles», explique ce vendeur de livres d'occasion.

Pour Aziz Mongbet, moto-taximan, la pluie est une «véritable plaie» pour l'activité, car «lorsqu'il pleut, les gens préfèrent emprunter un taxi». Et, comme il ne peut pas cesser de travailler pour autant, il endosse un imperméable à deux places de manière à protéger aussi le client qui le désire. Pour faire face au froid, Aziz s'emmitoufle dans quatre pull-overs et une écharpe, prend quelques cachets dès son retour à la maison afin de prévenir la grippe.
Cependant, pour Francis Ndjamtchoumegue, employé dans une laverie, le temps qu'il fait depuis début août peut faire son bonheur tout comme son malheur. Tout se joue dans la durée de l'averse : «Lorsqu'il pleut pendant deux ou trois heures, ça nous arrange parce qu'après, les clients vont affluer tout le reste de la journée pour faire nettoyer leur voiture. Mais, lorsqu'il pleut durant toute la journée, on ne fait aucun profit parce que les clients ne viennent pas. Ça ne vaut pas la peine, pour eux, de laver un véhicule qui sera sali quelques minutes plus tard.»


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