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Aldo et Junior...

Publié le 28 août 2011 par Olivier Walmacq

ALDO_20ET_20JUNIOR

Genre : la classe !

Année : 1984

Durée : 105 minutes

L'histoire :

Aldo sénior, papa légèrement soixante-huitard sur les bords, est préoccupé par son fils qui préfére inviter des filles pour parler informatique, plutôt que pour leur cliquer la souris. Senior connait également quelques problèmes avec les femmes, sa régul' l'ayant largué... Mais quand Junior lui présente une de ses amies pour lui permettre de tirer sa crampe, celle-ci se révéle plus préoccupée par la situation de son frère qui est gigolo dans un bordel pour dames...

La critique de Leslie Barsonsec :

Dèja Schulmann et Wolinski... Avec deux loustics pareils, autant dire tout de suite que l'intrigue tourne autour de trois choses essentielles : le cul, la fesse et le sexe !
Et qui de mieux pour incarner cet anti-héros soixante-huitard obsédé que Aldo "La Classe" Maccione ? Au moins on ne pourra pas plaider l'erreur de casting !

Personnellement je dois confesser une certaine tendresse coupable pour ce film... C'est un nanar plutôt qu'un gros navet !
Les retombées de 68 étaient encore pregnantes dans cette époque où les Yuppies et les golden-boys façon Nanard "Severement Burné" Tapie allaient prendre le pouvoir.
Ce film, ainsi que l'adaptation du "Gros Dégueulasse" de Reiser, signe en quelque sorte la mise à mort de la "Parenthèse Enchantée" et de l'humour "Hara-Kiri" (il faudra attendre Groland dix ans plus tard) pour entrer de plain-pied dans la sinistrose des années SIDA.

Alors oui...c'est tourné avec les pieds, ça se perd dans la grivoiserie la plus crasse, mais il se dégage de cette chose un certain charme indéfinissable (du moins j'assume!).
Le personnage de Maccione, irresponsable et paumé, est attachant : on dirait un croisement entre "Pervers Pépére" et "Le grand Duduche"!
De savoir ce grand couillon barbu publicitaire pour la grande distribution, on a mal pour lui. Il bosse pour Thorok, sorte de mélange entre Michel-Edouard Leclerc, Rael et Regis Laspales...
Les scènes où Aldo senior réalise des clips publicitaires nazebroques avec l'aide de son fils sont cons comme il faut!
Il faut voir Maccione avec des effets spéciaux sidérants (lol) pour vendre des bananes, sur un fond sonore indigne d'une face b d'Indochine...

Le fils, bien retrograde comme il faut, est une sorte de préfiguration des nerds actuels, obsédé comme son père, mais pas pour les mêmes mulots...
Il reprend souvent Senior sur ses lectures (phrase culte : "Yé né lis pas qué des bandes dessinées!...yé lis aussi des journaux de cul..."), l'incompréhension entre les deux générations est totale !

Maccione est accompagné par une fine brochette de tragédiens irréprochables : Andrea Ferreol (qui a un rôle qui tourne encore autour du cul...), Catherine Lachens, Charlotte Julian, Philippe "j'ai une histoire !" Castelli, Luis Rego, Muriel Hermine (????!!!!), Ysabelle Lacamp, Pascale Roberts... On vous gâte, hein ?

Bien entendu le film se barre en couilles comme souvent avec Schulmann, ça ne tient pas debout... Mais si l'on n'est pas trop regardant et que Maccione vous fait sourire, ça peut encore le faire... mais une fois pas plus!
Toutefois je ne peux pas être trop sévére avec ce film assez raté, mais aux intentions intelligentes.

Note objective : 05.5/20       
Note Maccione : 12/20


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