Grèves au ministère de la culture, ses "habitants" tentent de sauver "leur maison"

On ne peut pas dire que Donnedieu de Vabre ou Aillagon auront été des ministres qui auront marqué leur temps.
Opposé aux intermittents incompris, ils n'ont pas pour autant apporté de solution à ce problème... ni d'avancement à notre politique culturelle.
Il faut avouer que même des personnalités comme Tasca, Trautmann ou Duhamel... n'ont pas laissé une grande marque derrière eux.
André Malraux reste l'incontestable qui aura tenté pendant 10 ans de penser, pour la première fois alors, à une politique culturelle dans notre pays.
Et Jack Lang est sûrement celui qui a compris que notre pays ne pouvait rien espérer tant qu'on ne donnait pas les moyens nécessaires aux structures pour que notre culture fonctionne.
Il espérait que le budget du ministère équivale un jour 1% du budget de l'état.
3 mandats plus tard... ce n'est toujours pas le cas !
Qu'en sera-t-il si le ministère disparaît ?
Actuellement Christine Albanel est incontestablement la ministre qui amène le plus de polémiques et de déceptions.
Les histoires de Buren ou de Bartabas ne sont que le reflet des inquiétudes qui règnent dans la culture... face au gel des subventions, notamment envers le spectacle vivant !
La grève qui a débutté ce jour (reconductible qui plus est) marque le mécontentement et l'inquiétude des acteurs du ministère sur le devenir de leur « maison » à l'heure de la fameuse révision générale des politiques publiques.
L'état, depuis notamment les lois de décentralisation, tente de se désengager de la culture.
Dans la confusion et la précipitation, Christine Albanel prépare une refonte du ministère qui vise, selon elle, à "faire mieux avec moins". » Et les syndicats de s'inquiéter qu'elle ne fasse « moins bien avec pas grand-chose ».
J'ai connu une structure publique culturelle où le licenciement allait bon train. Faute de moyen!
En échange de quoi, des employés se retrouvaient surchargés de boulot...
Travailler plus pour gagner plus ?
Encore faudrait-il qu'on donne les moyens de payer à ces employés passionnés par leur travail, la récompense de toutes ces heures supplémentaires passées à exercer leur mission !
Notre ministre aujourd'hui ne jure plus que par le mécénat.
Où en est-on de notre loi d'exception culturelle dont on était si fière ?
La notion de concurrence et de rentabilité n'est valable que pour les pouvoirs décentralisés.
Si l'état perd tout contrôle et néglige notre volonté d'exception culturelle, de protection des arts mineurs, notre culture perdra de sa valeur.
Mais vis à vis d'une personne qui a préféré voir le Château de Versailles comme un lieu d'attraction et non de patrimoine... il ne faudra pas s'étonner si un jour on venait à privatiser le Louvre !
J'dis ça, j'dis rien...
Avant ça elle devra sûrement faire face à de nombreuses grèves dans le spectacle vivant cet été.
Et les intermittents risquent d'être amplement soutenus par les directions des lieux culturels qui osent croire qu'on puisse repenser une politique culturelle digne de ce nom... avec les moyens nécessaires que ça implique !