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Without a sun

Publié le 29 août 2011 par Sukie

Without a sunFlowers @ Les Jardins de Valloires

Qu’y a-t-il de pire? Ne pas partir en vacances l’été? Assister à son déclin? Les saisons comme des plaques tectoniques, glissent subtilement d’année en année. Il faudra du temps pour se faire aux nouvelles frontières climatiques. Ca vous change une ville et du même coup l’humeur de ses gens. Les Parisiens ont atteint l’apothéose de la mauvaise humeur et du cynisme. Ils étaient au bord de l’implosion, prêts à appeler Jacques Pradel au secours pour signaler un avis de disparition.  J’ai cru voir les pires heures de Paris en ces mois de juillet et d’août. On aurait dit une coquille vide. C’est sensée être beau une capitale, même sous la pluie. Et pourtant au climax de sa vacuité, c’est à dire vers le 15 août, lorsque les rues ne sont plus qu’un terrain de jeux pour les touristes, les célibataires, les fauchés, les workaholics et les fous, elle paraissait d’une tristesse affligeante, voire dépressive. Ce n’est peut être pas l’été qui manque. C’est plutôt l’atmosphère d’allégresse qui s’en dégage d’habitude, sorte de feu d’artifice permanent en plein jour. L’odeur des cocktails et des monacos qui suintent et battent le pavé des terrasses, ont pris refuge dans le fond des salles et  les salons d’appartement. On était à deux doigts à sortir la fondue et le service à raclette. Quand on était gosse , il faisait froid en hiver, chaud en été, l’automne et le printemps étaient de bonnes transitions. La pluie, la neige et le soleil étaient à l’heure. Personne ne s’invitaient en avance. Surtout pas de six mois. On avait le choix entre le débardeur ou le t-shirt et presque pas entre l’imper et le cardigan. L’apparition du soleil ressemblent aujourd’hui à des petits miracles. Le beau temps après la pluie à un petit coin de paradis où l’on se réfugie avec une moue boudeuse, quoique soulagée. Dans quelques jours septembre et j’ai blindé mon cartable. Fatigue de moitié d’année. Je rêve d’un été indien à New York. J’ai raté le passage d’Irène. Je découvrirais dans une semaine Gotham pour la première fois. J’irais voir les écureuils de Katherine à Central Park.

David Guetta – Titanium feat. Sia [Nothing But the Beat


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