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La perversité du fonctionnement de notre système économique, II...

Publié le 30 août 2011 par Philippejandrok

Suite 2 :

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À force de fréquenter les médecins, on fini par ne plus les voir en peinture et à ne plus croire à leurs vérités universelles et à leur triste méconnaissance de la médecine, Monsieur Molière avait si bien vu de quoi ils étaient capables, de pousser leur patient dans la tombe.
« Le personnage du patricien vieillissant, jaloux d’un savoir dépassé et inefficace, apparaît à l’occasion d’une scène. Le spectateur s’amuse de ses incompétences, de son orgueil méprisant, de ses habitudes grotesques. » « C’est un fait, la médecine du Roi Soleil tue davantage qu’elle ne guérit. » http://www.clg-doisneau-gonesse.ac-versailles.fr/spip.php?article157
Est-ce si différent 4 siècles plus tard ? Oui bien sûr, enfin...
Mais revenons sur la publicité citée avant l’exemple des hernies, on ne dit pas, on ne dit jamais que le remède a parfois une incidence sur un autre organe que celui qu’il est sensé traiter et qu’il l’affaiblit d’autant, allant jusqu’à le détruire si la posologie est mal interprétée ou pas respectée.


Pourtant, il serait heureux de rappeler que pour le SNIP (Syndicat de l’industrie pharmaceutique) « Le mot "médicament" possède un champ d'application assez vaste. Afin d'en limiter les excès et autres dérives, le marché des médicaments est régi par des contraintes réglementaires ayant pour objectif d'en assurer la qualité, l'efficacité et l'innocuité. »


L’exemple le plus probant est le traitement du cholestérol par des molécules à forts effets secondaires graves au niveau musculaire, le STALTOR® et le CHOLSTAT® retirés le 10 août 2001 (52 décès et 1100 personnes atteintes de graves troubles musculaires), pourtant, on connaissait déjà les dysfonctionnements depuis 1991 et de nombreuses publications en avaient fait état. http://www.maisondesvictimes.asso.fr


Des associations de défenses des victimes se sont mises en place en France pour prévenir le consommateur que ces prescriptions de médicaments anti cholestérol avaient des effets secondaires invalidant pour certains patients. Le drame est que ces patients, ces malades sont pris au piège entre mourir d’un arrêt cardiaque ou supporter la douleur invalidante musculaire ; belle perversion qui rend insoluble le problème en poussant le patient à devenir masochiste, tant que les médicaments responsables ne sont pas retirés du marché. (voir également les victimes de l'Isoméride®)

De leur côté, certains médecins prescripteurs prétendaient dans cette affaire, selon des témoins, que ces effets n’avaient rien à voir entre eux, en effet, ils étaient prescripteurs, pas chimistes, et ils se bornaient à reprendre le discours des laboratoires. Mais, si des associations de malades tentent de protéger justement les malades-consommateurs de ce type de dérives, comment se fait-il que ni les médecins, ni les laboratoires n’assument leur pleine et entière responsabilité ?

Dans les années 2000, les malades ont obtenu grace aux articles 1147 et 731 du Code Civil que « toute personne victime d'un dommage, quel qu'en soit la nature, a droit d'en obtenir l'indemnisation par celui qui l'a causé et, que le droit à réparation du dommage résultant de la souffrance morale éprouvée par la victime avant son décès, en raison d'une perte de chance de survie, étant né dans son patrimoine, se transmet à son décès à ses héritiers »

Ils n’assument donc pas leur pleine et entière responsabilité pour des raisons financières évidemment, car en reconnaissant leurs erreurs, ils prennent le risque de perdre un procès qui coutera très cher en dédommagement des victimes (exemple du Médiator).


Il y a de nombreux d’exemples de molécules aux effets secondaires variés selon les individus. Lorsque vous avez l’occasion de lire la notice d’un médicament imprimée en caractères minuscules et à laquelle on ne comprend pas grand-chose, car il faut être chimiste et médecin pour véritablement réaliser les conséquences de l’ingestion d’un tel produit, le patient n’est pas dans la capacité de faire un choix à cause d’un manque totale de compréhension et aucun effort pédagogique n’est véritablement mis en œuvre par le laboratoire producteur pour lui permettre de comprendre la dangerosité d’un médicament, si c’était le cas, les patients cesseraient peut-être de confondre leurs médicaments avec des bonbons colorés. Les notices sont là pour dire au patient, vous avez lu les effets secondaires, vous êtes prévenu, c’est à vos risques et périls ; belle pirouette, c’est encore le malade qui est responsable.
Si on comprenait le sens des notices et des effets secondaires, je gage que l’on ne prendrait plus de médicaments.
Par exemple, les anti-inflammatoires ont un effet sur les muqueuses de l’estomac, à tel point que le patient est obligé de prendre un autre médicament pour bloquer la pompe à proton afin d’éviter la fabrication d’acides en réaction à l’ingestion du premier médicament.
Le Docteur Julien Blain, médecin généraliste dévoué à ses patients, avec lequel je me suis plusieurs fois entretenu, est l’auteur d’un dossier très complet qu’il m’a fait parvenir sur les Médicaments Génériques, il estime être de son devoir de soignant d’informer le citoyen des dangers encourus par les citoyens consommateurs, aveuglés sur les médicaments génériques et par ceux qui les prescrivent :
« …Cet intervalle de tolérance de « biodisponibilité » est criminel (et le mot est faible) pour des génériques de la classe des Anticancéreux, des ANTI-EPILEPTIQUES et des ANTI-ARYTHMIQUES, en particulier… » Il affirme que le Générique n'est pas dosé comme son princeps pour les mêmes applications.
Le Docteur Blain est d’ailleurs suivi par la LFCE, Ligue Française contre l’Épilepsie, par le Docteur Kahane Directeur de l’unité d’Épileptologie du CHU de Grenoble qui recommande aux médecins de ne pas prescrire de génériques dans cette pathologie et il n’est pas le seul dans ce cas. Nous touchons un autre problème économique lié à la santé des citoyens.
Non content de faire des milliards de bénéfices avec la vente des médicaments, les labos pour des raisons d’enrichissement font fabriquer ailleurs des médicaments de qualité peu équivalente au princeps, mais c’est un autre problème.
Ce que la science moderne est parvenue à faire au XXe siècle, c’est à séparer l’humain de sa conscience, après bien sûr, deux mille ans de religion chrétienne et de chasse aux sorcières, et à l’éloigner de lui-même en le prenant totalement en charge et comme il est pour la plupart du temps ignorant, il se laisse berner par des chiens qui aboient leur savoir en le faisant taire afin de faire de lui ce qu’ils veulent.
Ceux qui s’intéressent à la philosophie comprennent en relisant les Sophistes de Platon, que ces gens parfaitement ignorants sont capables par le discours et la dialectique de vous faire prendre votre vessie pour une lanterne, ils sont capables de convaincre l’opinion publique, qu’ils sont médecins et faire passer le vrai médecin pour un charlatan à force d’argumentation.
Ne serions nous pas dans le même registre avec les soigneurs et les fabricants de pastilles aux vertus extraordinaires ?
On ne compte pas le nombre de victimes sur le compte de la science, à cause de posologies et de cocktail médicamenteux, à cause de médicaments dangereux pour la santé, et il faut attendre qu’il y ait morts d’hommes avant que l’on retire enfin une molécule toxique que l’on croyait être bonne.
« En 2008, il a fallu plusieurs morts pour comprendre que le LOVENOX, un anticoagulant, qui n’est pas un générique et pourtant fabriqué en Europe, contenait une substance frelatée dans sa matière première venant de Chine. »
Sans commentaire.
 
à suivre...


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