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L'Étrange Festival 2011, ou le casse-tête de l'emploi du temps

Par Tred @limpossibleblog
L'Étrange Festival 2011, ou le casse-tête de l'emploi du tempsLes meilleurs festivals de films sont ceux qui déclenchent en nous la plus grande frustration avant même qu’ils se soient ouverts. Je ne vous parle pas de Cannes, Venise, Berlin ou ces grands festivals dont les simples mortels comme vous et moi ne peuvent que rêver tant ils sont loin et inaccessibles. Bien sûr qu’elles sont frustrantes ces manifestations où l’on aimerait parfois nous aussi poser les pieds pour découvrir tous ces grands films alléchants. Mais la frustration ultime, et donc l’attachement le plus certain que l’on peut éprouver pour un festival, c’est celle qui concerne les festivals qui sont à notre portée.
Le cas du moment, qui déboule dans quelques jours, se nomme L’Étrange Festival, cuvée 2011. J’ai cru un temps que l’excitation était le sentiment qui caractérisait le plus évidemment mon ressenti face aux festivals que j’aime à fréquenter. Or au fil des ans, je me rends compte que la frustration est un sentiment aussi fort et important que l’excitation. Alors que l’Étrange Festival s’ouvre dans quelques jours, la frustration s’oppose à l’excitation.
L’excitation se trouve dans la liste des films appelés à être projetés durant les neuf jours que durera la manifestation, du vendredi 2 au dimanche 11 septembre. Une liste étourdissante de films de genre allant de la SF à l’horreur en passant par le fantastique et le polar. Du vieux, du neuf, du rare, de l’exclusif. Neuf jours au cours desquels le cinéma de genre sera roi pour les cinéphiles parisiens. L’excitation sera bien sûr également présente dans la salle, lorsque la lumière s’éteindra dans une des salles du Forum des Images pour laisser apparaître à l’écran ces films qui sur le papier nous faisaient trépigner et que l’on pourra enfin découvrir, des films que pour la plupart nous savions avoir peu de chance d’être distribués dans les salles françaises. Des occasions uniques, presque, en somme.
C’est ici qu’apparaît la frustration. Car avec plus d’une soixantaine de longs-métrages programmés pendant neuf jours, certains n’étant projeté qu’une unique fois, il faut faire des choix. Lorsque j’ai navigué sur le programme de l’Étrange Festival, j’ai repéré plus d’une vingtaine de films attisant ma curiosité. Hobo with a shotgun, le fameux film Grindhouse qui n’aura droit en France qu’à une sortie en DVD ! Tucker & Dale vs Evil ! Super ! Take Shelter ! The Unjust ! Kill List ! Plusieurs films de Sono Sion ! Un hommage à Rutger Hauer en sa présence ! Et ce petit film SF belge dans lequel un flic traque un terroriste dans un monde parallèle ! Et c’est quoi ce Bollywood qui ressemble à Goldorak ?! Tiens, et ils passent même The Man from Nowhere, le film qui avait dynamité l’ouverture du Festival Franco-Coréen du Film l’année dernière !
Mais comment diable fait-on pour tout voir ? Et pourquoi les films des nuits (une nuit Grindhouse et une nuit Sushi Typhoon) ne passent-ils pas une seconde fois, en solo ? Ce n’est déjà plus la peine d’y penser. Le festival arrive, il est là et m’attend, avec son lot de satisfactions, de révélations et de déceptions. Cette année, je verrai au moins une dizaine de films, c’est certain. Je vais laisser des films de côté au profit d’autres, c’est certain. Je vais parfois le regretter, c’est certain. Je vais être fasciné, effrayé, dégoûté. Ce sera le chemin à suivre pour découvrir les dignes héritiers de Moon, The Proposition, Dream Home ou Monsters. Excitation et frustration, un délicieux mélange qui accouchera, je l’espère, d’aventures cinéphiles inoubliables. C’est même certain.

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