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Une hydrolienne prend le large à Brest

Publié le 01 septembre 2011 par Pwrlovers @pwrlovers

La première des trois hydroliennes d’une future centrale électrique sous-marine prévue au large de Paimpol à quitté les quais de l’arsenal de Brest hier après-midi, mercredi 31 août 2011. Elle va entamer une campagne de tests et de mesures pendant quelques jours à proximité du chantier qui l’a vue naître, avant de rejoindre son emplacement définitif à petite vitesse, portée par une barge monumentale de 58 mètres de long.

L'hydrolienne posée sur sa barge de transport - photo DCNS

L'hydrolienne posée sur sa barge de transport - photo DCNS

Elle sera déposée d’ici une semaine à 35 mètres de fonds, dans une zone où les courants sont suffisamment forts pour la faire tourner. Lestée par son propre poids (1000 tonnes !), Cette géante de 16 mètres de diamètre n’a besoin d’aucune attache au sol pour rester en place.

Le futur parc hydraulien produira peu d’électricité : il s’agit d’abord d’un projet de recherche-développement. Avec 3 millions de kilowatt-heures par an, il ne pourra alimenter que 3000 foyers. Il est encore trop tôt pour concevoir des installations plus importantes, car le prix de revient du mégawatt heure atteint aujourd’hui 500 € avec cette technologie. Mais d’ici 15 ans, il pourrait être divisé par quatre, et devenir compétitif.

Sans compter qu’il reste beaucoup d’inconnues : le comportement de l’hydrolienne va être examiné à la loupe pendant les trois mois à venir, afin de mieux comprendre quelles seront les contraintes d’exploitation à long terme.

Les coûts de maintenance sur 20 ans, la durée de vie de l’hydrolienne, sont la principale variable à maîtriser pour arriver à une exploitation rentable. Si l’hydrolienne doit être remontée fréquemment, pour réparer des pièces endommagées par la force des courants, ou si des sédiments l’encrassent et l’empêchent de tourner, le pari sera plus délicat. La DCNS compte sur son expérience de 400 ans en matière d’entretien de navires pour relever le défi.

Cet ouvrage de haute technologie est une première étape dans la construction d’une filière complète d’exploitation des énergies de la mer, qui rassemble la direction des chantiers navals (DCNS), EDF et plusieurs sous-traitants spécialisés.

De notre envoyé spécial, Christophe.


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