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La dette grecque hors de contrôle

Publié le 01 septembre 2011 par Boursomax
La dette grecque hors de contrôle Avant même l'arrivée des inspecteurs de la «troïka» (UE, BCE, FMI), qui doivent rendre leur verdict dans une semaine sur l'état des finances de la Grèce et juger des efforts réalisés, la dette de la Grèce est jugée «hors de contrôle» par ses propres experts.
 Les mesures d'austérité prises par le gouvernement «ne peuvent pas restaurer l'état des finances». Malgré le «gigantesque effort» demandé au pays, le déficit budgétaire, loin de se réduire, «s'est creusé». Le pays affronte sa deuxième année de récession avec un moral au plus bas et une population très remontée contre sa classe politique.

La Grèce ou le tonneau des Danaïdes ?

Malgré les efforts déjà consentis, salaires des fonctionnaires réduits, impôts en hausse, les caisses de l'Etat grec reste desèspérement vide.
La Grèce s'enfonce toujours plus dans la récession  et hypothèque encore davantage les possibilités de tenir le budget. Ainsi la semaine dernière, le ministre des Finances Evangelos Venizelos a ainsi déclaré que le produit Intérieur Brut diminuerait vraisemblablement de plus de 4,5% en 2011, contre 3,5% prévu initialement.
Pire encore, le dépassement des objectifs de réduction du déficit menace d'annuler les bénéfices du nouveau plan de sauvetage de l'Union européenne, d'un montant de 159 milliards d'euros consenti le mois dernier.
Parallèlement, la dette grecque progressait pour atteindre 350 milliards d'euros.

Dans ces conditions, on voit mal comment la troïka (l'Union européenne, le Fonds monétaire international et de la Banque centrale européenne)  pourrait accepter de débloquer le plan d'aide de 110 milliards d'euros consenti à Athènes l'an dernier sans demander  de nouvelles garanties.

Un nouveau déchirement des européens sur le cas grec est à prévoir

On voir d'ici les tenants d'un noyau dur européen monter au créneau pour demander la sortie de la Grèce de la zone euro sine die.

D'autant qu'à côté de certaines économies vertueuses (Allemagne, Pays Bas, Autriche), la Grèce reste pointée du doigt à cause de certaines mauvaises pratiques, à l'instar de la fraude fiscale. Celle ci , estimée à 25% de l'économie, correspond à un manque à gagner « de 10 à 15 milliards d'euros par an » pour l'Etat, selon le ministre des Finances.

On peut donc s'interroger : jusqu'à quand les vertueuses fourmis du noyau dur de l'Europe vont elles accepter de financer les cigales des pays périphériques?


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