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Pour l'amour de l'art (by Cécile)

Publié le 27 août 2011 par Lifeproof @CcilLifeproof

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Vu rue Beaubourg à Paris, janvier 2011

Ça fait à peu près un an maintenant que j'ai rejoint Christelle, Justine et Stefania sur Lifeproof. Cette année a été riche en travail, apprentissages, remises en question et découvertes qu'elles soient artistiques, culturelles ou humaines. J'ai eu l'occasion d'écrire sur des sujets très variés et j'ai vu des œuvres souvent incroyables! Si je leur ai proposé de participer au blog, c'était pour pouvoir partager cet art contemporain que j'aime. Et, il s'est passé plusieurs choses cette année qui m'ont fait me rendre compte de mon attachement à l’art et à ce qu’il peut apporter si l'on prend le temps de s’y confronter et d’y réfléchir.

Piss-Christ

Andres Serrano, Immersions (Piss Christ), 1987 / Cibachrome / Collection Lambert en Avignon. Courtesy de l'artiste

Revenons donc sur deux faits qui m'ont choquée au printemps dernier :

- Destruction de deux œuvres d'Andres Serrano dont la célèbre Piss Christ exposée en Avignon lors de l'exposition « Je crois aux miracles. 10 ans de la collection Lambert ». La photographie représentant un crucifix plongé dans un verre d'urine a été vandalisée en avril dernier par des ultra-catholiques choqués par cette œuvre. Vous pouvez lire un article très intéressant à ce sujet ici ou encore ;

- Puis ce fut autour de la Colonne pascale de l'artiste camerounais Pascale Marthine Tayou d’être elle aussi détruite en avril dans l'église Saint-Bonaventure de Lyon (2e arrondissement). Elle a ensuite été remontée le 22 avril. Vous pouvez lire un article à ce sujet ici.

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Pascale Marthine Tayou, Colonne pascale, Courtesy de l'artiste.Photo de Pierre Augros pour le Progrès, avril 2011

Ces œuvres ont été vandalisées et ce qui est réellement attaqué ici est le message qu’elles essaient de transmettre : une critique d’une religion et de ce qu’elle a pu engendrer comme guerres ou injustices et cela, sans pour autant ridiculiser les fondements de cette croyance. Mais le plus grave est ce qui a été annihilé ici : la liberté d’expression et de création des artistes et des personnels des musées qui ont choisi de les exposer. Toute œuvre est critiquable et peut être discutée, c’est justement ce qui en fait la beauté et l’intérêt, mais le refus du dialogue et la destruction engendrent la tyrannie, le totalitarisme et la perte des libertés individuelles.

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Vu à Strasbourg sur une mur de la petite France en juin 2011

L’art permet une autre forme de dialogue, un questionnement du monde (dans lequel on vit) et de se confronter à d’autres points de vue. Cet art que j’aime, on peut le trouver partout, au coin de la rue, sur un mur tagué, dans une galerie, un centre d’art, une ancienne friche industrielle, un musée, etc. À nous, de le faire vivre, de le montrer, de créer des ponts entre lui et le public et de le conserver afin qu’il soit visible par le plus possible.

Si je vous parle de cela aujourd'hui c'est parce qu’il s’est passé deux choses surréalistes cet été : il y a eu deux dégâts des eaux dans des musées alsaciens dans lesquels des collections d’art moderne et contemporain auraient pu être détruites si le personnel et les pompiers n’étaient pas intervenus à temps. Autant vous le dire, les pieds dans l’eau, des pompiers, un plongeur et des œuvres d’art, ce sont ces dernières que j’ai observées et mises au sec et pas la vingtaine de jolis pompiers présente ! Ça peut sembler ridicule de dire que l’on a “sauvé” des œuvres (on me l’a déjà dit) mais elles font partie de notre patrimoine à tous et on essaye de le partager en organisant des expositions, des moments de découverte et d’échanges autour des œuvres ou, tout simplement, en écrivant.

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_ La collection Lambert en Avignon: http://www.collectionlambert.fr/

_ Du 24 février au 15 mai 2011, le musée d’art contemporain de Lyon a accueilli Always all ways, une exposition de l’artiste Pascale Marthine Tayou. Exposition temporaire dans les locaux du musée, à la Citée internationale, mais aussi un parcours dans des lieux très différents de la ville. Commissariat de police, magasin, administration, association et une église, Saint-Bonaventure. Pour prolonger cette visite, vous pouvez lire un texte du père Luc Forestier, recteur du sanctuaire: http://arts-lyon.cef.fr/spip.php?article551

_ Dégât des eaux: Musée d'Unterlinden à Colmar et Mamcs à Strasbourg.


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