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Revenu Universel : farce létale ou gadget politique ?

Publié le 05 septembre 2011 par Bravepatrie

Le Revenu Universel, Basic Income pour les plus snobs de ses zélateurs, fêterait ses 25 ans. Serpent de mer souffreteux et confidentiel, ce concept prend lentement des forces et il serait peu risqué de parier sur son intense pollution des débats de la campagne présidentielle en 2012.

La raison ? Le déficit criant d’idées concrètes et utiles à la Patrie de l’ensemble de la classe politique, UMP excepté. La solution ? Paillettes, écrans de fumée en tous genres et gadgets : quand certains choisiront la chevaleresque défense du mariage homosexuel, d’autres expliqueront que face à la crise, il faut autoriser les Français à fumer du cannabis. Mais pour donner l’impression d’avoir un programme économique, rien de tel qu’un petit Revenu Universel bien démagogique de derrière les fagots !

Récemment, nous apprenions qu’Europe Écologie les Verts y planchait sérieusement. Enfin, aussi sérieusement que ces pseudo-écologistes à la française - verts dehors, rouges dedans – peuvent le faire. Pas encore de proposition détaillée de la part de Madame Éva Joly cependant, mais pourquoi cette usurpatrice scandinave de la nationalité française [1] se gênerait pour monter une telle escroquerie pour s’inventer une crédibilité politique ?

Idéologie sidéenne

Trêve de considérations politiciennes, ces gens là ne méritent pas l’audience que nous leur accordons. Ce qui importe vraiment, c’est de comprendre de quoi nous parlons, pourquoi cette pierre philosophale brandie en tous sens s’avère en réalité terriblement néfaste.

Originellement, ce subside se conçoit comme un revenu sanctionnant le seul fait d’exister : absolument inconditionnel, l’État l’octroie selon un strict principe d’égalité, indifféremment du sexe, de l’âge ou de l’activité. Sa justification ? L’assertion naïve, mensongère et démagogique selon laquelle les échanges marchands ne seraient pas les seuls facteurs productifs de richesse : les échanges humains et le seul fait d’exister créeraient une richesse commune appelée capital matériel et humain social calculable et à partager égalitairement entre tous les membres d’une société donnée. Pis, ses plus ardents propagandistes affirment, tel l’économiste Yoland Bresson, qu’il s’agirait d’une utopie réaliste, immédiatement applicable et dans un seul pays sans nuire à la capacité de ce dernier de participer au jeu des échanges économiques mondiaux.

Armageddon sociétal

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Le vrai visage du Revenu Universel

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Le vrai visage du Revenu Universel

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Le vrai visage du Revenu Universel

L’idéologie sous-tendant ce projet appelle de ses vœux la mise à mort du système de redistribution traditionnel des richesses en installant une distribution nouvelle, niant ainsi la justesse et la pertinence des hiérarchies sociales de notre belle Patrie. Est-il besoin d’en dire plus ? À écouter ces économistes autoproclamés, véritables idéologues gauchistes, le moindre squat de hippies fumeurs de joints créerait une richesse irriguant la Patrie toute entière.

Plus ridicule encore, les entrepreneurs et les investisseurs-héritiers usurperaient leur fortune et leur rang. Eux qui sont l’ossature, la chair et le sang de la Nation ! Eux qui supportent avec tant de noblesse et si charitablement que des légions de profiteurs se gavent d’aides sociales financées par les lourdes gabelles d’un patronat rançonné avec la complicité qu’un État pusillanime, otage d’une démocratie corrompue, d’une Démagogie institutionnalisée. Voilà l’âme véritable de ce projet de Revenu Universel !

Rira bien qui rira le dernier

La prudence reste cependant de mise. L’expression de Revenu Universel et ses dérivés nécessitent toujours une analyse détaillée de la proposition avant de la vouer aux gémonies. En effet certains politiques s’efforcent de survivre au démocratisme débridé en proposant l’instauration d’un Revenu Citoyen pour tromper les gauchistes et les profiteurs mais en modifiant l’air de rien la nature du projet originel afin de préserver les intérêts de la Patrie.

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Inconditionnalité : un service à leur rendre, vraiment ?

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Inconditionnalité : un service à leur rendre, vraiment ?

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Inconditionnalité : un service à leur rendre, vraiment ?

L’un de ces fins politiques – rendons à César ce qui est à César – n’est autre que le traître gaulliste Dominique de Villepin. Certes, le président de République Solidaire reprend la thèse classique d’un Revenu Universel visant à supprimer le « millefeuille » des aides sociales d’assistanat. Heureusement cela s’arrête là car Monsieur de Villepin évite l’écueil de l’inconditionnalité. Pour toucher leur rente, les assistés devront payer des impôts, accomplir un service citoyen pour les 18-25 ans et prélever les déjections canines en milieu urbain pour les sans-emploi.

Guérir le cancer de l’assistanat en conditionnant une aide sociale désormais unifiée à un travail utile à la Patrie, cela sans mettre en cause nos traditionnelles hiérarchies sociales mais en y appliquant habilement un verni gauchisant, cela confine littéralement au génie politique !

Toutefois, le lâche déserteur de la bataille du CPE persiste dans plusieurs erreurs : un excès de démagogie lorsqu’il exige un rehaussement de l’impôt sur le revenu pour financer son Revenu Citoyen et lorsqu’il dirige de coupables attaques contre notre valeureux Présipatriote. Enfin, un manque de courage politique patent lorsqu’il évoque un service citoyen quand c’est un véritable service militaire obligatoire pour tous qu’il faudrait instaurer. Car comme l’écrit si bien le Général Jean-Claude Thomann, une société sans armée, c’est une Nation sans politique.

Notes

[1] Ce qui ne sera bientôt plus possible grâce à la nouvelle disposition de Monsieur Claude de L’Intérieur.


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