Présidentielle 2011 : Olivier Bilé: Pour Dieu et pour la patrie

ééééééééàéééàéèàééààé«àéêà»ééééà
L'universitaire et président national de l'Union pour la fraternité et la prospérité entend mettre la foi au centre de la vie en société.
C'est un candidat au pas alerte et à la mine rassurée qui a déposé son dossier de candidature à la présidentielle du 9 octobre prochain vendredi dernier au siège de Elections Cameroon (Elecam). Et pour ne rien faire à moitié, Olivier Bilé a tenu à dire toute sa confiance et à repréciser, le sens de son engagement politique. «Plus personne ne croit plus à rien dans notre pays. La masse ne croit plus aux valeurs, les décideurs eux-mêmes ne croient pas à ce qu'ils demandent aux autres de croire» n'a-t-il en effet cessé d'expliquer depuis quelques mois. Vendredi 02 septembre dernier, au sortir des locaux de la direction générale de Elecam, il a expliqué à nouveau que le développement du Cameroun passe nécessairement par un «réarmement spirituel».

D'où ce concept de «foyisme politique ou de foi positive», dont il est le géniteur et qui permettra à la classe politique, sous sa direction bien sûr, de pratiquer la politique «autrement». Trêve de grands mots. Il s'agit, explique-t-il, de «gouverner la cité dans l'amour et la crainte de Dieu pour créer la prospérité au Cameroun». Pour cela, «il faut remettre la foi en Dieu au centre de toutes les actions».
Ses étudiants de l'Ecole supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication (Esstic) ne seront pas surpris par ce discours. Même les moins attentifs d'entre eux peuvent se souvenir de ce que ses cours n'ont guère jamais manqué de référence à Dieu et en la «nécessité d'avoir la foi» en Lui et en ce que l'on fait.
Depuis les premières heures de sa campagne, il a peu cédé à la tentation de la critique des autres protagonistes de l'élection d'octobre prochain, à commencer par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), au pouvoir. Sans doute par tempérament, mais aussi par choix politique. «Il aurait fait un excellent diplomate ou même un très bon pasteur ou prêtre» dit de lui un de ses collègues. Qui poursuit: «Il a presque toutes les qualités de l'une ou de l'autre profession. Sauf que la politique ce n'est ni la diplomatie, ni la prêtrise.»
Sauf aussi que jusqu'ici, son discours séduit y compris auprès de certaines formations politiques. En mai dernier par exemple, son parti a obtenu la démission puis le ralliement de Raymond Tseng, jusqu'alors vice-président de la sous-section Rdpc de la région du Val-d'Oise (France) du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc).
Olivier Bilé compte en outre sur son programme politique et notamment sur sa volonté de libérer son pays du pacte colonial, sur sa politique en matière d'écologie et sur le développement durable. Au plan monétaire, il s'est toujours dit déterminer à créer des conditions favorables au développement économique du pays dont la première est, à ses yeux, le décrochage du FCfa et la création d'une monnaie autonome camerounaise avant la monnaie unique africaine.
Suffisant pour convaincre ses concitoyens de la région de l'Est dont il est originaire et ceux des neuf autres régions? C'est à la fin de la proclamation des résultats définitifs de la prochaine consultation électorale qu'on le saura définitivement.
Serge D. Bontsebe

Follow