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Laurel et Hardy

Par Borokoff

A propos de Cadavres à la pelle de John Landis 3 out of 5 stars

Simon Pegg, Andy Serkis - Cadavres à la pelle de John Landis - Borokoff / Blog de critique cinéma

Simon Pegg, Andy Serkis

A Édimbourg, au XIXème siècle, Burke et Hare, deux compères d’arnaques minables apprennent que la faculté de Médecine recherche désespérément des cadavres « frais » pour des autopsies et est prête à payer le prix pour en trouver. Burke et Hare y voient là un filon en or. Au point de mettre peu à peu le pied dans le crime organisé…

Cadavres à la pelle (en anglais Burke and Hare) est l’œuvre d’un revenant si l’on peut dire. John Landis est le réalisateur des célèbres The Blues brothers (1980), Le loup-garou de Londres (1981), Un fauteuil pour deux (1981) ou encore Un prince à New-York (1988) sans parler des clips mythiques de Michael Jackson dont Thriller (1983).

Isla Fisher, Simon Pegg - Cadavres à la pelle de John Landis - Borokoff / Blog de critique cinéma

Isla Fisher, Simon Pegg

A la fin des années 1990, il avait peu à peu disparu. Le voilà de retour avec une pochade aussi légère qu’agréable à suivre. Rythmée, truffée d’un humour anglais (un comble pour le réalisateur américain) à la fois caustique et cynique, Cadavres à la pelle  est narré par le personnage du bourreau d’Édimbourg qui s’adresse directement à la caméra. C’est absurde, peuplé  d’outrances, mais on s’amuse dans cette petite comédie aussi dépourvue de prétention que réjouissante (on ne verse pas dans le rire démentiel non plus).

Sa réussite, Cadavres à la pelle la doit d’abord au plaisir manifeste que l’on sent chez son réalisateur de tourner à nouveau un film. L’histoire, inspirée librement de faits réels, est plus profonde qu’elle n’y parait. Burke et Hare sont certes deux petits malfrats sans scrupules, mais ils agissent poussés par des motivations sentimentales. Burke voudrait offrir à une prostituée qu’il prend pour une actrice les moyens de monter Macbeth tandis que Hare parvient à séduire la tenancière alcoolique d’une auberge par les quantités d’argent qu’il lui montre.

Simon Pegg - Cadavres à la pelle de John Landis - Borokoff / Blog de critique cinéma

Burke et Hare sont des losers, on l’a compris, mais aussi des meurtriers « romantiques ». C’est cet antagonisme que souligne le scénario de Piers Ashworth et Nick Moorcroft. Quant à la Faculté de Médecine d’ Édimbourg, qui fut éclaboussée à l’époque par le scandale car connue comme l’une des plus prestigieuses d’Europe, elle en prend aussi pour son grade. Les médecins sont des êtres pour le moins ambigüs. Peu regardants sur la provenance des corps, le Dr Knox (très bon Tom Wilkinson) par exemple reste silencieux tout en trouvant étrange que ces personnes aient toutes été assassinées.

Derrière son manque de scrupules apparent, Burke (excellent Simon Pegg) aura des remords face à la guillotine qui se rapproche contrairement à Hare (Serkis) qui n’en éprouvera aucun (au contraire, il balancera son copain).

Servi par une brochette de très bons acteurs (Christopher Lee, Andy Serkis, Isla Fisher), Cadavres à la pelle est enlevé (on pense à Sherlock Holmes) et malgré un mode de narration avec le bourreau un peu pesant ou maladroit, mérite le détour.

www.youtube.com/watch?v=4Jw83POWWAk

Film anglo-américain. Avec Simon Pegg, Andy Serkis, Christopher Lee, Isla Fisher (1h31.)

Scénario : 2.5 out of 5 stars

Mise en scène : 3 out of 5 stars

Acteurs : 4 out of 5 stars

Dialogues : 3 out of 5 stars


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