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La piel que habito

Publié le 07 septembre 2011 par Lorraine De Chezlo
LA PIEL QUE HABITO
de Pedro AlmodovarThriller - 2hSortie salles France - 17 août 2011Avec Antonio Banderas, Elena Anaya, Marisa Paredes...
Un mystérieux chirurgien garde enfermée chez lui, près de son laboratoire privé, une femme sur laquelle il expérimente le projet de sa vie : lui donner une peau intégralement artificielle. La pauvre Vera ne sort pas, n’a de contact avec personne d’autre hormis les appels à distance à la femme de ménage. Qui est cette femme ? Ou plutôt qui était-elle avant de devenir cette captive ? Et surtout, qui est ce médecin respecté, autoritaire, sûr de lui, qui cache pourtant la douleur de la mort de sa femme, brûlée après un accident de voiture, puis suicidée, et de celle de sa fille, qui a suivi la même fin tragique ? Vengeance, machination, qui vaincra ?
Un film d’Almodovar très sombre, surtout quand on le compare à ses lointains grands succès. Ici, on ne rit jamais, peu de sourires, aucune joie, des couleurs bien plus froides. La détente lumineuse nous est accordée à travers les deux morceaux interprétés en live par la chanteuse Buika. Un moment de grâce inattendu, au cours d’une soirée dans un château, le plaisir d’entendre sa voix rocailleuse s’élever avec ses mélodies de flamenco à la cubaine. Bien sûr, l’esthétisme des images est toujours bien présent, grâce à un travail minutieux.LA PIEL QUE HABITO
Sur le fond, c’est un thriller, plusieurs morts passées, présentes et à venir, qui vont aiguiller le spectateur dans cette histoire sordides, ces obsessions invraisemblables, ces personnages mystérieux. Une fois le mystère levé, la boucle se referme sur l’échappée de Vera, libre mais enfermée dans un lourd secret, qu’elle dévoile pour retrouver sa vie passée. Alors on se retrouve à chercher les symboles et les thèmes favoris d’Almodovar. La confusion des genres, la transgression, la transexualité, la force des femmes, le désir, la relation mère-fils. 
LA PIEL QUE HABITO
Ici, il ajoute également à la fresque un médecin tout-puissant (symbole de l’inquiétant pouvoir de la recherche médicale ?) et créateur qui tombe amoureux de l’oeuvre qu’il vient de créer, ou qu’il a créée à l’image de son amour passé, avec un prétexte de vengeance qui frôle l’inceste.Un thriller d’équilibriste, froid et ingénieux.
L'avis d'Alain - La mer pour horizon
D'après "Mygale" de Thierry Jonquet - Encore du noir

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