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11 septembre : une date, 2 histoires

Publié le 11 septembre 2011 par Forrestgump54

11 septembre : une date, 2 histoiresAlors que le monde entier (ou presque) commémore les attentats de New-York le 11 septembre 2001, certains oublient que le 11 septembre, c'est aussi le coup d'État au Chili… En 1973.
le 11 septembre 1973, donc, Salvador Allende, président socialiste chilien élu démocratiquement en 1970, est renversé par une junte militaire dirigée par le Général Pinochet.
Au cours de l'assaut, le chef de l'État se suicidera et la CIA installera le militaire au pouvoir.

Une autre façon de parler du 11 septembre.

Ce 11 septembre oublié : le chilien et ses conséquences

1973, Washington, Henri Kissinger est Secrétaire d’Etat de Richard Nixon en contexte de Guerre Froide.
L’élection d’Allende est grave pour les intérêts américains au Chili et pour le gouvernement américain. Allende est probablement un communiste, un communiste de Moscou. Son élection est grave pour ce qu’elle signifie en Amérique Latine, mais aussi parce qu’elle exerce un effet de démonstration dans le monde.
Mais le plus sérieux, c’est que cette élection porte atteinte des Etats-Unis, par ses conséquences en France et en Italie.
9 mois plus tard, le 11 septembre 1973, Salvador Allende, président socialiste chilien démocratiquement élu en 1970 est renversé par une junte militaire menée par le Général Pinochet. Au cours de l’assaut, le chef de l’Etat se suicidera – l’autopsie récente de son corps l’a confirmé –, et la CIA installera le haut gradé au pouvoir.
Aujourd’hui, 38 ans après, quelques compagnons de route de Pinochet demeurent au pouvoir sous la présidence Pinera, premier président de droite depuis la fin de la dictature. Les « Chicago Boys », du nom de l’Ecole de Chicago et de l’économiste Milton Friedman venu enseigner le libéralisme aux totalitaires, sont toujours là, et la crise étudiante n’en est qu’à ses débuts.
Depuis quelques mois, outre-Atlantique, les jeunes se révoltent contre les inégalités sociales. A Santiago, en effet, 25% de la population est analphabète et ne peut se payer d’études supérieures. Menés par Camila Vallejo, une jeune étudiante en géographie fana d’Evo Morales le bolivien, et Giorgio Jackson élève à « la Catho » locale avec le fils Pinera, ils entendent obtenir « une éducation publique, gratuite et de qualité ».
Une première tête est déjà tombée : Joaquin Lavin, ancien collaborateur du Général, ministre de l’Education, mais la mort d’un ado de 16 ans, tué par la police, n’a fait que confirmer leur indignation…

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