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Happily Divorced [Pilot]

Publié le 11 septembre 2011 par Lulla

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Saison 1 // 1 690 000 tlsp. en moyenne

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    Je sais que je prends des risques ces derniers temps entre mon coming out spécial Hot In Cleveland (ICI) et cet article -je vous l'annonce d'ores et déjà- assez élogieux au sujet de Happily Divorced. Ma crédibilité va en prendre un coup mais tant pis ! Je le répéte : un bon sériphile se doit d'assumer tous ses coups de coeur. La nouvelle série de Fran Drescher n'en est pas vraiment un, et encore moins un coup de foudre, comme en témoigne ma critique du pilote publiée au début de l'été (ICI). Dès lors, il y a deux solutions : soit la sitcom s'est améliorée en cours de route, soit je me suis habitué à sa médiocrité ! Dans tous les cas, au terme des 10 épisodes de cette première saison, je peux dire sans honte que je serai présent au Printemps 2012 pour découvrir la saison 2 et ses 12 nouveaux épisodes. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai hâte mais presque...

   Le fait est que, comme je le craignais, 70% des blagues de Fran et son entourage tournent autour de l'homosexualité de Peter, l'ex-mari. Pas de quoi crier à l'homophobie pour autant : on s'amuse gentiment des clichés habituels (qui sont en plus assez vrais, mais ça c'est une autre histoire). Oui, un gay est plus enclin qu'un hétéro à aimer les chemises roses, l'opéra, les fringues et à se préoccuper de son apparence et de son poids. C'est un fait. Et, comme je le disais déjà pour le pilote, John Michael Higgins n'en fait pas des caisses donc la caricature passe d'autant mieux. Sa quête de l'homme de sa vie et ses maladresses deviennent même touchantes par moment. Tout comme celle de Fran, même si elle a forcément de gros airs de déjà vu. Mais alors que valent les 30% de blagues restantes ? Elles sont plutôt bonnes, parfaitement dans l'esprit de celles de La Nounou d'Enfer. Les scénaristes, dont Fran Drescher et Peter Marc Jacobson eux mêmes, ont bien compris que la majeure partie du public ne regarde la sitcom que par nostalgie pour la série culte. Les clins d'oeil sont donc nombreux et on prend un pied monstre à retrouver le temps d'un épisode Renee Taylor, qui jouait la mère de Fran, aux cotés de la nouvelle, et Charles Shaughnessy, le fameux "Mr. Sheffiiiiiield" transformé pour l'occasion en "Mr. Sherwooood", un cinquantenaire bisexuel intéressé par les parties à trois ! Les temps ont changé : The Nanny n'aurait sans doute pas pu se permettre ça ! Peter Marc Jacobson, le co-créateur de la série et ex-mari de Fran Drescher, est lui aussi apparu dans un épisode ! Du coté des guests dont on se fiche un peu, Ian Ziering, figure emblèmatique de Beverly Hills, et Lou Diamond Phillips, sont également venus rendre visite. Et pour aller encore plus loin, on a une guest qui n'en est même pas une tant on avait oublié l'atrice en question : vous vous souvenez d'Angie Everhart ? Non ? Bon ben voilà. Mais si si je vous jure, elle a eu son quart d'heure de gloire dans les nineties !

    Le pilote d'Happily Divorced souffrait beaucoup de la mauvaise utilisation du casting secondaire mais les choses se sont nettement améliorées par la suite. Ils ne valent toujours pas les Niles, C.C. Babcock et autres Val de The Nanny, mais ils se débrouillent. Une tradition s'est instaurée : à chaque épisode, Fran rend visite à ses parents. Ce sont pour moi à chaque fois les scènes les plus drôles. Le cynisme de la mère est efficace et son duo avec son mari tout autant ! Je suis moins fan des interventions de Cesar, parce qu'il ne vaudra vraiment jamais Niles. Je n'aimais pas du tout Judi au départ mais je m'y suis finalement attaché. J'aimerais juste qu'elle arrête de nous casser les oreilles en chantant à chaque épisode ! On a compris que Tichina Arnold avait une voix de ouf. Peut-on passer à autre chose ? Quant à Fran, c'est Fran. Même quand l'actrice en fait des tonnes et des tonnes, on se laisse emporter. Ses mimiques et sa gestuelle sont les mêmes, rien n'a changé. Et c'est parfait comme ça. Il ne faut pas y toucher. 

   Happily Divorced n'arrive toujours pas à la cheville de Hot In Cleveland, malgré l'évident ravalement de facade entamé entre le pilote et les épisodes suivants. Je retrouve pourtant par instant le plaisir que me procurait Une nounou d'enfer à la grande époque, et c'est déjà pas si mal. Je n'attendais absolument rien de la sitcom et j'ai pourtant eu envie de voir toute la saison et même maintenant de continuer au-delà. Fran Drescher est arrivé à ses fins avec moi. Une telle voix et un tel charisme ne peut de toute façon pas laisser indifférent ! Non ? Oui, je tombe moi aussi dans le cliché du gay qui ne pouvait qu'aimer cette série, malgré tous ses défauts...


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