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Rentrée littéraire : sélections des libraires et des journalistes

Par Lecturissime

Voici les 10 romans les plus cités :

Scintillation de John BURNSIDE chez Métaillé

Dans un paysage dominé par une usine chimique abandonnée, au milieu de bois empoisonnés, l'Intraville, aux immeubles hantés de bandes d’enfants sauvages, aux adultes malades ou lâches, est devenue un modèle d’enfer contemporain.
Année après année, dans l’indifférence générale, des écoliers disparaissent près de la vieille usine. Ils sont considérés par la police comme des fugueurs. Leonard et ses amis vivent là dans un état de terreur latente et de fascination pour la violence. Pourtant Leonard déclare que, si on veut rester en vie, ce qui est difficile dans l'Intraville, il faut aimer quelque chose. Il est plein d’espoir et de passion, il aime les livres et les filles.

L'art français de la guerre de Jenni ALEXIS chez Gallimard

L’histoire commence avec la première guerre du Golfe : le narrateur, en pleine crise personnelle, fait la connaissance d’un ancien militaire devenu peintre, Victor Salagnon. À travers les souvenirs de Salagnon défilent cinquante ans d’histoire de France revue à travers le fait militaire : la Deuxième guerre mondiale, l’Indochine, l’Algérie… Au-delà du récit d’une amitié entre deux hommes, une interrogation sur la France contemporaine, en dehors de toute idéologie.

Mr. Peanut de Adam ROSS 10-18

David Pepin a toujours aimé sa femme, Alice. Pourtant, parfois, il rêve de sa mort. Mais peut-on être coupable des rêves que l’on fait ? Le problème, c'est qu'Alice est morte. Réellement. Pour les deux policiers en charge de l’enquête, David apparaît aussi suspect qu'il est désemparé. Mesurant sa culpabilité à l'aune de leur propre histoire conjugale, il leur devient clair que son rôle ne se limite pas à celui du mari inconsolable… 

Le Turquetto de Metin ARDITI Actes Sud

Se pourrait-il qu'un tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit l'unique oeuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ?Né à Constantinople en 1519, Elie Soriano a émigré très jeune à Venise, masqué son identité, troqué son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquenté les ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même.Metin Arditi retrace le destin mouvementé de cet artiste, né juif en terre musulmane, nourri de foi chrétienne, qui fut traîné en justice pour hérésie…

Désolations de David VANN chez Gallmeister

Sur les rives d’un lac glaciaire au cœur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd’hui adultes. Mais après trente années d’une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l’accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l’assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l’obsession de son mari, elle le voit peu à peu s’enliser dans ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, tout à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que s’annonce un hiver précoce et violent qui rendra l’îlot encore plus inaccessible.

La tristesse des anges de Jon Kalman STEFANSSON Gallimard

«Maintenant, il ferait bon dormir jusqu´à ce que les rêves deviennent un ciel, un ciel calme et sans vent où quelques plumes d´ange virevoltent doucement, où il n´y a rien que la félicité de celui qui vit dans l´ignorance de soi.» Lorsque Jens le Postier arrive au village, gelé, il est accueilli par Helga et le gamin qui le détachent de sa monture avec laquelle il ne forme plus qu´un énorme glaçon. Sa prochaine tournée doit le mener vers les dangereux fjords du nord qu´il ne pourra affronter sans l´assistance d´un habitué des sorties en mer. De son côté, le gamin poursuit sa découverte de la poésie et prend peu à peu conscience de son corps, des femmes, et de ses désirs. C´est lui qu´on envoie dans cet enfer blanc, «là où l´Islande prend fin pour laisser place à l´éternel hiver», y accompagner Jens dans son périple. Malgré leur différence d´âge, leurs caractères opposés, ils n´ont d´autre choix que de s´accrocher l´un à l´autre, s´accrocher à leurs amours éloignées, pour ne pas céder à l´impitoyable nature. Avec une délicatesse poétique singulière, Jón Kalman Stefánsson nous plonge dans un nouveau parcours à travers les tempêtes islandaises. Au milieu de la neige et de la tentation de la mort, il parvient à faire naître une stupéfiante chaleur érotique, marie la douceur et l´extrême pour nous projeter, désarmés et éblouis, dans cette intense lumière qui «nous nourrit autant qu´elle nous torture».

Room de Emma DONOGHUE chez Stock

« Room appartient à cette espère si rare, celle des vraies oeuvres d’art. Vous dire qu’il ne ressemble à aucun autre livre est pour moi le plus beau des compliments. Il suffit de décrire sa puissance, sa beauté sombre et pleine de révélations. »

Sur le point de fêter ses cinq ans, Jack a les préoccupations des petits garçons de son âge. Ou presque.

Il ne pense qu’à jouer et à essayer de comprendre le monde qui l’entoure, comptant sur sa mère pour répondre à toutes ses questions. Cette mère occupe dans sa vie une place immense, d’autant plus qu’il habite seule avec elle dans une pièce unique, depuis sa naissance.

Il y a bien les visites du Grand Méchant Nick, mais Ma fait tout pour éviter à Jack le moindre contact avec ce personnage. Jusqu’au jour où elle réalise que l’enfant grandit, et qu’elle ne va pouvoir continuer longtemps à entretenir l’illusion d’une vie ordinaire. Elle va alors tout risquer pour permettre à Jack de s’enfuir.

Mais l’enfant va-t-il réussir à trouver des repères loin de leur univers ? Quel accueil lui réservera le monde extérieur, lui l’enfant né de la captivité d’une femme ?

Room interroge la capacité de survie qui existe en chacun de nous, tout en célébrant les pouvoir du récit et du langage. Mais l’auteur résume magnifiquement son principal objet de réflexion : « Le drame essentiel de la parentalité : comment l’on passe d’un instant à l’autre du rôle de celui qui console à celui qui persécute, tout comme les enfants passent leur temps à illuminer notre vie et à nous rendre fous. J’ai essayé de saisir cette étrangeté et ce paradoxe. Devenir parent suscite les émotions les plus folles qu’on puisse ressentir. »

Les oreilles de Buster de Maria ERNESTAM Gaïa

Jusqu'ou peut aller le ressentiment pour une mère qui ne vous aime pas agit par méchanceté et vous dénigre à chaque instant plus préoccupée par son apparence que par le bonheur de sa fille Une fin qui n'est pas sans surprise ou l'on comprend enfin ce que cache cet intérèt pour les roses

Pérsecution de Alessandro PIPERNO Liana Levi

Leo Pontecorvo est un professeur de médecine reconnu et un père de famille respecté. Avec savoir vivre et discrétion, il mène une vie confortable. Les excès et les incartades font d’autant moins partie de son univers qu’il est issu d’une famille juive romaine qui a sa place dans la bourgeoisie depuis des décennies, ce qui lui confère une tranquille approche de la vie. Mais voilà qu’un soir, en regardant le journal télévisé, il apprend qu’une gamine de douze ans, petite amie de l’un de ses fils, l’accuse d’avoir tenté de la séduire. Un gouffre s’ouvre sous ses pieds. Rien dans sa vie ne l’a préparé à affronter une situation aussi humiliante. Rien ne l’a préparé à se battre en général. Depuis toujours il s’est déchargé des contingences matérielles sur sa mère et sa femme, Rachel. Au lieu d’affirmer son innocence, Pontecorvo se replie sur lui-même et commence une lente descente aux enfers, tout en se remémorant comment le piège s’est refermé sur lui entre l’indispensable et trop raisonnable épouse, la fillette mythomane, les clinquants parents de l’accusatrice, l’intraitable magistrat, l’ami avocat pervers…
 

Limonov de Emmanuel CARRERE POL

« Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement.
C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. »

Quelques sélections :

LIRE-VIRGIN

Le romancier John Burnside a remporté le prix Lire & Virgin Megastore 2011 pour son roman Scintillation (Métailié).

Le prix Lire & Virgin Megastore (auparavant Prix Laurent Bonelli) est attribué chaque année depuis 2007. Les jurés sont des libraires de la chaîne Virgin Megastore, qui font une sélection privilégiant la découverte. Les 5 finalistes de cette année étaient,

Scintillation, John Burnside, (Métaillié)

Les morues, de Titiou Lecoq (Au diable Vauvert),

Mr. Peanut, d'Adam Ross (10/18),

La zonzon d'Alain Guyard (Le Dilettante), et

L'art français de la guerre, d'Alexis Jenni (Gallimard)

Libraires Chapitre :


Le turquetto de Metin Arditi ( Actes Sud)

Désolations de Vann, David ( Gallmeister)

Léna de Deloffre, Virginie ( Albin Michel)

L'art français de la guerre de Jenni, Alexis ( Gallimard)

La belle amour humaine de Lyonel Trouillot ( Actes Sud)

En mémoire de la forêt de Powers, Charles T. ( Sonatine)

Drood de Dan Simmons ( Robert Laffont)

La tristesse des anges de Jón Kalman Stefánsson ( Gallimard)

Room de Donoghue, Emma ( Stock)

Les oreilles de buster de Maria Ernestam ( Gaia)

FNAC :


L'art français de la guerre de Alexis Jenni  Gallimard

Limonov de Emmanuel Carrère  P.o.l.

Room de Emma Donoghue Stock

Des vies d'oiseaux de Véronique Ovaldé  Olivier Eds De L'

Rue Darwin de Boualem Sansal  Gallimard

Scintillation de John Burnside , A.m. Metailie

Persécution de Alessandro Piperno Liana Levi

Juste avant de Fanny Saintenoy  Flammarion

La question Finkler de Howard Jacobson Calmann-Levy

Opium Poppy de Hubert Haddad  Zulma

Et rester vivant de Jean-Philippe Blondel  Buchet-Chastel

L'ampleur du saccage de Kaoutar Harchi

Avant le silence des forêts de Lilyan Beauquel  Gallimard

Des garçons d'avenir de Nathalie Bauer  Philippe Rey

Terezin plage de Morten Brask , Presses De La Cite

Sélection prix page des libraires :


Français :

Rouler de Christian Oster

Electrico W de Hervé Le Tellier

Les débutants de Anne Serre

Le héron de Guernica de Antoine Choplin

Le Turquetto de Metin Arditi

Européens :

Les oreilles de buster de Maria Ernestam

La tristesse des anges de Jon Kalman Stefansson

Accabadora de Michela Murgia

Feu de camp de Julia Franck

Scintillation de John Burnside

Américains :

Mr; Peanu t de Adam Ross

La Femme du tigre de Téa Obreht

Le Pied mécanique de Joshua Ferris

Fauna de Alissa York 

Galveston de Nic Pizzolatto 

TELERAMA-France CULTURE

Pour la septième année, France Culture et Télérama sont heureux de vous faire découvrir leurs choix parmi les parutions de cette rentrée romanesque 2011.                                         

Les collaborateurs du journal et de la radio ont sélectionné dix ouvrages de littérature française et dix ouvrages de littérature étrangère qui correspondent à leurs enthousiasmes partagés.

 Le jury constitué de Caroline Broué, Arnaud Laporte, Olivier Poivre d’Arvor, Augustin Trapenard, Sandrine Treiner et Alain Veinstein  pour France Culture et de Michel Abescat, Nathalie Crom, Christine Ferniot, Gilles Heuré, Marine Landrot et Fabienne Pascaud pour Télérama s’est réuni mardi 23 août 2011 et a établi la sélection suivante :

Romans français :

Ma chère Lise de Vincent Almendros (éd. de Minuit)

Repas de morts de Dmitri Bortnikov (éd. Allia)

Limonov d’Emmanuel Carrère (éd. P.O.L.)

Clèves de Marie Darrieussecq (éd. P.O.L.)

Solène de François Dominique (éd.Verdier)

Brut de Dalibor Frioux (éd. du Seuil)

O solitude de Catherine Millot (éd. Gallimard)

So long, Luise de Céline Minard (éd. Denoël)

Comme une ombre de Michel Schneider (éd. Grasset)

Le ravissement de Britney Spears de Jean Rolin (éd. P.O.L.)

Romans étrangers :

Scintillation de John Burnside (éd. Métaillé)

L’accordeur de silences de Mia Couto (éd. Métaillé)

Freedom de Jonathan Franzen (éd. de l’Olivier)

Une femme fuyant l’annonce de David Grossman (éd. du Seuil)

Les revenants de Laura Kaschiske (éd. Christian Bourgois)

Don Juan de la Manche de Robert Ménasse (éd. Verdier)

1Q84 d’Haruki Murakami (éd. Belfond)

Les fantômes de Belfast de Stuart Neville (éd. Rivages/Thriller)

Persécution d’Alessandro Piperno (éd. Liana Lévi)

Désolations de David Vann (éd. Gallmeister)

  Maintenant, c'est à vous de choisir...


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