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Un ou deux regrets à propos du joli songe de Nicolas Briançon...

Publié le 12 septembre 2011 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

critique le songe d'une nuit d'été théâtre porte saint-martin, lorànt deutsch, mélanie doutey

Le rideau est à peine levé que le spectateur vit déjà un rêve éveillé. Au coeur de l'imposant, smart et véritablement superbe décor rétro de Bernard Fau, six danseuses se meuvent au son de la musique de Sweet Charity sur une chorégraphie Bob Fossienne à souhait. Le ton est donné, back to the 60's, cette nuit d'été démarre bien !

Place ensuite au divertissement shakespearien bien connu de tous qu'il me sera difficile de vous résumer en quelques lignes, mais essayons... Lysandre et Hermia son amoureux. Cependant Egée, le père de celle-ci, la destine à un autre. les deux amants prennent alors la fuite dans une forêt où ils croiseront Obéron, roi des elfes, et son fidèle bras droit Puck, un rien gaffeur, sans oublier Titania, maîtresse d'Obéron, et une troupe de comédiens amateurs... Bref, amour, passion, fantastique, et théâtre dans le théâtre, entre autres,  sont au rendez-vous.

Nicolas Briançon propose ici un spectacle soigné, esthétiquement fort réussi, grand public, récréatif, truffé de clins d'oeil sans pourtant être lourd. Lui même sur scène, il est entouré d'une distribution  conséquente d'une vingtaine d'artistes de qualité, et si l'ensemble manque encore  de rythme (ce sont les premières)  et restera à mon avis trop long (2h10 de spectacle) le résultat est plutôt séduisant.

D'où vient alors cette sensation de rester un peu sur notre faim ?

D'abord du fait que les deux têtes d'affiche n'ont pas grand-chose à jouer. En Titania, Mélanie Doutey est certes charmante mais n'a pas vraiment le temps, à travers quelques très courtes scènes, de nous montrer l'étendue de son talent. C'est à peine moins vrai en ce qui concerne Lorànt Deutsch dont le Puck va et vient, mais va tout de même souvent... 

Ensuite et surtout parce qu'après un démarrage sur les chapeaux de roue, la mise en scène se fige très vite, et que les personnages ne semblent finalement pas si éloignés des comédiens qui les incarnent. D'où un sentiment de travail appliqué et posé mais sans réel effort de recherche, de création. Tranquille serait un qualificatif qui conviendrait assez bien à l'ensemble, ce qui est regrettable, car un peu plus de folie n'eut pas nuit à Shakespeare, bien au contraire.

Séduisant donc, mais pas inoubliable. Ce qui n'est déjà pas si mal...

A voir.

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