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Le Bussiness des Guides

Publié le 12 septembre 2011 par Madeinbusiness

Je planche en ce moment sur la rédaction d’un guide (format numérique puis papier) sur la ville d’abidjan. Je ne me suis pas encore décidée pour le thème mais il me semble que l’on manque  d’avis pertinents sur ce qui se fait à Abidjan/ en RCI en terme de restauration, de divertissement, de shopping, de tourisme, d’hôtels, de voyages, d’éducation et même d’entreprenariat pourquoi pas!

Je partage donc ici le fruit de mes réflexions, j’ai pu mettre en évidence deux grands types de guides

  • aider, conseiller, orienter: en général les guides édités par des associations de consommateurs, des ONG, des structures publiques ont pour objectif majeur d’aider ou de conseiller leur cible. Il ne s’agit pas de gagner de l’argent mais plûtot d’apporter une information de qualité aux lecteurs. Ce type de guide propose des recommandations sur ce qui existe ou se fait. Ces guides sont par nature « INDEPENDANTS ». Ils font preuve d’objectivité. Par exemple, une association de parents d’élèves peut éditer un guide sur les « grandes écoles et universités d’abidjan ». Un club de sportifs peut éditer un guide sur les « meilleurs centres de sport/salles de sport d’abidjan ». Les entrepreneurs peuvent penser à un guide sur « les structures d’aide/de financement de l’entrepreneur ». Le ministère de la famille et de la femme peut éditer le guide « des crèches et garderies »…Ces guides sont gratuits en général pour le lecteur.
  • décrire, lister: beaucoup de guides sont sur ce schéma. Il s’agit de dresser une liste de lieux à fréquenter, de restaurants, d’hôtels, de boutiques sans pour autant donner un avis sur leur service, sur leur activité. Il s’agit de faire de la publicité pour ces lieux un point c’est tout. Ce guide ne permet pas de critiquer, de tester, de conseiller. Il ne présente à mon sens pas de réelle valeur ajoutée pour celui qui le consulte. Il peut être édité par des structures privées, par n’importe qui. Pas besoin d’être dans l’industrie touristique pour dresser la liste des hôtels de San Pedro, Grand Bereby ou Assinie. La plupart de ces guides sont payants.

J’ai pu également trouver 3 intérêts qui peuvent pousser à se lancer dans l’édition d’un guide

  • Pour le lecteur : le guide est une mine d’or. Une source d’informations excellente. Le lecteur n’a pas le temps ni les moyens de tester tous les hôtels/restaurants d’abidjan et se faire une idée claire. Mais, l’équipe qui rédige le guide lui facilite la tâche en faisant ce travail fastidieux en amont.
  • Pour les entreprises qui figurent dans le guide: le guide amène les entreprises à toujours rechercher l’excellence. Par exemple: il n’est pas rare de rentrer dans une boutique et d’être mal accueilli. Une entreprise qui recevra un point négatif dans le guide, essaiera sans doute de se remettre en question. Au contraire, une entreprise qui reçoit un point positif, et qui voit les retombées sur son taux de fréquentation cherchera toujours à s’améliorer.
  • Pour l’éditeur du guide: un guide gratuit peut être consulté par des milliers voire des millions de gens. Ces personnes peuvent constituer une cible non négligeable pour des annonceurs. L’éditeur peut donc gagner de l’argent avec des insertions publicitaires ciblées.

Je me suis également intéressée à ce qu’on pourrait appeler: la dictature des guides

  • En france où il existe de nombreux guides, certains opérateurs économiques se plaignent de leur dictature. Recevoir une mauvaise appréciation d’un guide reconnu, s’est s’assurer selon eux de voir leur chiffre d’affaires s’effondrer. C’est leur faire de la mauvaise pub. Tout le monde n’apprécie pas ces « petits blocs de papiers » et çà se comprend.
  • Je pense que ces reproches ne peuvent pas dissuader de se lancer dans ce business. Il suffit selon moi, d’avoir une vrai éthique. Un éditeur de guide ne met pas de bonnes recommandations à ceux qui sont ses amis et des mauvais points à ceux qu’il ne connait pas. Il faut juste porter des appréciations surla base des critères d’évaluation que vous avez retenu ( les plus objectifs possible).
  • On ne peut pas plaire à tout le monde mais tout le monde peut s’exprimper. Ce qui fera la renommée d’un guide c’est son sérieux dans l’attribution des recommandations. Certains n’apprécieront pas de ne pas y figurer  d’autres essaieront de vous soudoyer pour changer l’appréciation que vous avez d’eux. Il faut rester indépendant et souhaiter donner un avis constructif à vos lecteurs.
  • Il ne s’agit pas de casser certains et de favoriser d’autres, il s’agit d’apporter un éclairage sous un angle différent.

Enfin j’ai pu constater que les sociétés actuelles fonctionnaient beaucoup sur la base des avis extérieurs

  • Bouche à oreille: en général nous fréquentons des lieux, des coiffeurs, des couturiers…qui ont déjà été testés par nos proches et approuvés. Nous demandons souvent les références à notr entourage : qui t’a habillé pour ton mariage? ou as tu acheté tes chaussures?
  • Forum de consommateurs : de nombreux forums sur internet permettent d’échanger des avis sur telle ou telle marque, sur tel ou tel lieux…
  • Critiques d’art, de sport, de mode, de gastronomie: on se réfère souvent à ce que pensent des critiques reconnus pour tel ou tel sujet avant de se faire sa propre idée. Ils évaluent avant nous, observent, apprécient ou déprécient et nous nous en servons pour faire nos choix. Ce sont des prescipteurs, ce sont eux qui font et défont les tendances.
  • Sites de notation : pour faire une extrapolation, il y a eu une polémique autour de la crétion d’un site du genre: note ton prof! il s’agissait pour les élèves d’aporter des apréciations sur les cours de leurs professeurs, je pense qu’il y a du avoir des dérives(insulte, critique pas constructive)  mais a priori l’idée de base est la même: dire ce qu’on pense pour éclairer les autres. Il faut juste avoir des critères clairement définis pour éviter les dérives. On a toujours besoin d’un avis extérieur pour se sentir en confiance, car  a priori celui qui nous donne l’avis doit etre indépendant.

En conclusion, ce n’est qu’une ébauche du travail que je fais actuellement mais je suis persuadée qu’on aurait bien besoin de guides dans divers domaines à Abidjan. Je pense à un guide pour « bien manger » non je rigole! mais un guide des restaurants et maquis! je connais tellement de gens qui me parlent de retaurantts  sur la route de dabou, à jacqueville,  sur la route de je ne sais où, à koumassi, à bingerville et j’en passe. Je me dis que ces endroits sont peut être intéressants à découvrir mais ils sont cachés! J’aimerai bien aller les tester, les évaluer selon des critères préalablement définis et en faire un guide. Un guide serait la solution pour en parler et pour faire découvrir les petites merveilles culinaires de chez nous. Bien évidemment on peut parler de tout et en tant que « porte parole des entrepreneurs » (je rigole une fois de plus) je me verrai bien entrain de rédiger un guide sur ce sujet avec toutes les infos sur les structures d’aide, d’accompagnement, de financement, sur les associations d’entrepreneurs…bref le tout c’est de trouver le thème qui intéressera le plus de monde…n’oublions pas qu’ il s’agit de créer un guide  gartuit pour le lecteur mais qui pourra  être financé et rémunéré par la publicité!

Je vous propose dans un prochain post quelques idées pour rédiger un guide culinaire/ un guide des restaurants!


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