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Accident de train a Yaoundé: De l'alerte au suivi

Publié le 14 septembre 2011 par 237online @237online

Écrit par Mutations   

Mercredi, 14 Septembre 2011 15:58

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L'accident de train survenu au quartier Obobogo à Yaoundé, la capitale du Cameroun, a causé des pertes en vies humaines. Mais aussi une importante pollution due à la fois au déversement de produits pétroliers sur le site, de l'épaisse couche de fumée qui a enveloppé le coin, comme du gigantesque incendie qui en a résulté. D'où certaines mesures prises par les autorités, mettant ainsi sur pied un périmètre de sécurité sur ce site jugé fragile. Ainsi les populations devaient, au moins pendant 10 ans, éviter de cultiver dans cet espace des abords de la voie ferrée. Une mesure dont le suivi n'aura pas été effectif. La preuve, les riverains du lieu de l'accident d'Obobogo se sont mis à y pratiquer de l'agriculture en dépit de la mesure d'interdiction. Malheureusement pour eux, les plantes enrichies aux produits pétroliers ont développé différentes malformations allant de la couleur aux morphologies peu habituelles en passant par la saveur, de l'avis de certains producteurs. Or, en matière de pollution comme après le vendange des produits pétroliers à la surface, il est nécessaire de définir la profondeur de leur invasion. Pour cela, on fouille entre 7 et 8m au fond. D'après les résultats des analyses chimiques, on peut alors déterminer la profondeur de la pénétration des produits pétroliers dans le sol. Toujours est-il que, de l'avis des spécialistes, il est possible de procéder à la rectification biologique du sol. Notamment la profondeur de l'infection qui est de 3 à 4 mètres. 

Si l'infection du sol se situe à moins d'un mètre de profondeur, les professionnels des questions de pollution recommandent simplement un nettoyage par la coupure ou le traitement sur la surface de détoxication. «Dans un récipient, on met 20kg de bio préparation et on verse 1.000l d'eau tiède pour dissoudre tous les composants. Par le boyau de compresseur, on donne l'air pendant 6-12h (dans ce temps les microorganismes s'activent)», explique l'expert Claude Eyete. Seulement, il note que le traitement du sol pollué fait appel en même temps au labour et à la mobilisation du sol. Surtout si le degré de l'infection par le pétrole s'enrichit de sciure de bois. Un sol pollué est un site présentant un risque ou des nuisances pérennes pour la santé de l'homme, les ressources biologiques et les écosystèmes présents sur ce site.

Les dépôts de substances polluantes, les pratiques sommaires d'élimination de déchets, les infiltrations, l'utilisation de pesticides, d'engrais chimiques pour la culture du sol, l'épandage de produits chimiques, les retombées dues à des rejets atmosphériques sont à l'origine de ces pollutions. Parce que l'impact des sols pollués concerne principalement les eaux souterraines et nappes phréatiques, les zones polluées doivent être évacuées. La contamination des eaux souterraines peut être très difficile, voire impossible à nettoyer. Lorsque l'eau ne peut plus être traitée et devenir inutilisable, seul le temps permet de réparer l'écosystème. C'est visiblement l'option prise par les pouvoirs publics au lendemain de l'accident d'Obobogo. Le coût de l'assainissement des réserves d'eaux souterraines étant extrêmement élevé, les effets de la contamination souterraine vont migrer jusqu'aux cours d'eau ou lacs voisins. Pour toutes ces raisons, les industries qui polluent les sols ont aujourd'hui une loi restrictive : la loi-cadre de 1994 relative à la prévention des risques naturels et à l'usage des produits non biodégradables. Des dispositions pour lesquelles le gouvernement ne peut se contenter de mesures d'interdiction, loin du suivi et du respect desdites prescriptions.
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