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Inondations : La capitale économique se noie

Publié le 14 septembre 2011 par 237online @237online

Écrit par La Nouvelle Expression   

Mercredi, 14 Septembre 2011 15:18

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Inondations : La capitale économique se noie
Douala a passé la moitié de la journée d'hier sous une pluie d'une rare violence. Comme à l'accoutumée, les eaux sont sorties de leurs lits pour envahir les routes et les habitations.Mardi 13 septembre. Il est 7h du matin. La circulation est interrompue sur le ponceau situé au carrefour dit « Trois bordelles » sur l'axe lourd Douala-Yaoundé. Des véhicules et des motos-taxis ne peuvent traverser. Beaucoup ont trouvé refuge sur les vérandas des ventes à emporter qui jouxtent le ponceau construit il y a plusieurs années. Une vaste étendue d'eau recouvre ledit ponceau. Dans des porte-tout, certains qui vont au travail peuvent traverser moyennant une pièce de 150 Fcfa.Dans les maisons environnantes, c'est la catastrophe : des plats et autres ustensiles de cuisine flottent sur les eaux. Des étagères fabriquées pour éviter des désagréments pendant toute la saison de pluies servent de refuge aux enfants. Plusieurs parents, pris de peur de voir lits et fauteuils complètement trempés dans des eaux, se servent des bassines pour repousser de l'eau vers le drain complètement débordé et où flottent des ordures ménagères. Dans l'ensemble, les habitants de Ndogpassi, les populations établies dans l'arrondissement de Douala 3è, se sont réveillées les pieds dans l'eau et ont vécu, avec impuissance, cette submersion causée par la forte et puissante pluie qui s'est abattue sur la ville hier, mardi 13 septembre 2011. Commencée aux environs de 4h du matin, cette pluie les a plongées dans une frayeur totale.

Des eaux fières de leur pouvoir

En dehors de cette localité de Douala 3è, Madagascar, Bilonguè, Soboum, Bali, le quartier chic Bonapriso, Nganguè et Akwa n'ont pas échappé à cette pluie à la fois diluvienne et torrentielle qui ne s'était plus abattue avec une telle violence depuis bien longtemps. Les populations, bloquées pour la plupart dans leurs maisons, étaient dépassées. «Je suis dépassé par ce qui arrive ce matin. Depuis cinq ans, je n'ai plus jamais connu d'inondation. Si j'avais à faire un choix, je pencherai pour la saison sèche. Désormais ma famille et moi allons désormais éprouver une grande peur lorsque les pluies de septembre vont s'annoncer. Nous ne sommes pas dans une zone marécageuse et le risque d'inondation n'était assez élevé. C'est difficile autant pour les enfants qui vont à l'école que pour les parents que nous sommes. Ce drain est la cause de tous nos malheurs parce que lorsqu'il déborde, les eaux se retrouvent dans nos maisons .» Raconte Jean Tougnia Tagni Tadou, un habitant du carrefour « Trois Bordelles ». A 9 heures, il pleut toujours abondamment. Les eaux n'en finissent pas de gonfler. Par torrents entiers, elles cherchent un exutoire, très heureuses de leur liberté et fières de leur pouvoir. Dans la zone portuaire, le boulevard Leclerc, côté magasins, n'est pas épargné et on voit des commerçants regarder avec inquiétude les flaques d'eau se transformer en lacs.

Construction de nouveaux drains

Que ce soit à Ndogpassi III, à Bilonguè, à Boko, ou encore à Akwa et Bonapriso, les uns et les autres soutiennent que les constructions des maisons aux alentours des drains seraient inéluctablement l'une des principales causes des inondations devenues notoires dans la ville de Douala. Dans certains quartiers, à l'instar de New-Bell, Madagascar, Bépanda et Maképè Missokè, les populations sont d'avis que si les travaux de construction de nouveaux drains entrepris depuis 2009 du côté de New-Bell aviation par la Communauté urbaine de Douala (Cud) étaient entièrement terminés, elles n'en seraient plus à éprouver les affres de nombreuses pluies. « Si les habitations et certains centres de santé construits sur les emprises de la voie publique avaient été déguerpies comme l'avaient annoncé le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (Cud), nous n'en serions pas là » fulmine Jean Tougnia, habitant de Ndogpassi. Et Irène Sandrine, habitante de Bilonguè de penser que « si les efforts avaient été faits pour agrandir l'axe lourd Douala-Yaoundé et curer les caniveaux de plus en plus étroits, les choses iraient mieux. Je ne sais pas si vous pouvez mesurer notre degré de souffrance. Nous sommes dépassés par ce phénomène devenu un casse-tête chinois pour les populations qui habitent les marécages.».


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