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Vade rétro-marketing

Publié le 16 septembre 2011 par Claire Romanet

Né au début des années 2000, le terme « rétro-marketing » a surgi alors que 54% des Français se disaient à la recherche d’authenticité. Dix ans plus tard, un bilan s’impose.

Défini comme une technique marketing qui utilise le passé pour vendre un produit du présent, le rétro-marketing surfe sans scrupules sur la vague du « c’était mieux avant » pour toucher une large cible d’éternels nostalgiques. Les mots d’ordre sont la tradition, l’authenticité et les valeurs.

Produits de grande consommation, industrie automobile, mobilier ou vêtements, tout y passe. Sauf que tous les produits soi-disant vintage que vous avez entre les mains ne le sont pas forcément. La Laitière, le Rustique ou encore le Petit Marseillais ne sont en fait que de pures inventions marketing dont les packs reprennent les codes d’antan dans le but d’éveiller des souvenirs d’enfance profondément enfouis. Pareil pour l’eau de Quézac qui s’est inventé une légende laissant penser que la marque a toujours existé. D’autres, comme le Tabasco, les bouillons de cube Kubor, la crème Nivea ou le Toblerone par exemple ont, eux, su garder leurs emballages d’origine tout au long des années.

Vade rétro-marketing

Et à l’orée du papy-boom, les publicitaires ont bien compris que tous les moyens étaient bons pour mieux vendre, quitte à jouer sur la corde sensible. En effet, dans un monde menaçant, la nostalgie a tendance à rassurer le consommateur en quête de repères, qu’il ira alors puiser dans le passé. Nos voisins outre-Manche nomment ce phénomène le « nesting », autrement dit la recherche d’un certain équilibre entre un besoin de sécurité et d’ouverture vers l’extérieur. Mais les marques ne s’arrêtent pas là puisque la cible s’étend aussi aux générations X et Y, de plus en plus friandes de produits vintage. Les jeunes se remettent à acheter des vinyles, les chemises en jeans ressortent des placards et la brocante du dimanche est devenue « the place to be ».

Quoi qu’il en soit, faire du neuf avec du vieux n’est pas un phénomène inédit. On dit d’ailleurs que la mode est un cycle qui se renouvelle tous les 20 ans. Donc si nos calculs sont bons, il faudrait se préparer à ressortir nos vieilles compils de boys band des années 90 pour être dans le coup dans les années à venir…

Source: lentreprise.com


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