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Cabourg, épisode 2 et épilogue: les instants fragiles d'une histoire vraie

Par Sandra.m

d44e2771d191e50857ed9bb89bd5be8c.jpgJe vais vous raconter une histoire. Une histoire vraie. Celle d’un festival qui ressemble à un film de David Lynch. Dans mon souvenir en tout cas. Des souvenirs d’images disparates apparemment sans liens les unes avec les autres, des paroles et des musiques aussi qui semblent même se contredire parfois. Encore une fois, je n’ai rien noté, peu photographié. Les souvenirs sont souvent plus fidèles que ces images figées, posées, idéalisées  de la réalité, volées à la réalité. Ne restent que les moments forts, marquants en tout cas, des bribes d’images, paroles, musiques. Cette histoire vraie commence dans le brouhaha de la gare Saint-Lazare. Un festival commence souvent dans une gare, souvent gare Saint-Lazare. Direction Deauville, puis Cabourg. En voiture officielle…évidemment : la rude vie de e2d35aa85f443e0246d0a3d754377346.jpgfestivalière (re)commence. Je me souviens de la pluie aussi. Un petit air de mélancolie plane déjà au-dessus de Cabourg. Un Festival du Film Romantique est peut-être aussi bien sous la pluie, finalement. Soirée d’ouverture. Le hall du Grand Hôtel est bondé. Les tenues légères et de soirée contrastent avec le temps ff38bb5e0dd9b7154340d52852ef813c.jpgexécrable. On dirait un film de Claude Sautet. Dans les films de Claude de Sautet, il y a toujours de la pluie, des personnages qui rient, dont le vague à l’âme passe furtivement dans leurs regards faussement rieurs, derrière la vitre d’un café bondé et chaleureux. Dans un café, d’accord, pas dans le hall d’un grand hôtel. Et puis David Lynch ne doit pas aimer Claude Sautet. David Lynch peut-il aimer Claude Sautet ? C’est un autre débat… Revenons à la soirée d’ouverture, revenons dans le hall du Grand Hôtel. Une actrice pose sur le piano. Des visages connus de tous ou de moi seule, dont je ne sais pas les noms bien souvent, que je croise 85665a591856211e7d75af93f6b6141d.jpgdans chaque festival. Un film à épisodes.  

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Puis, le dîner a commencé.  Et puis des mots, bleus même m'ont fait tout oublier : le lieu, le temps exécrable, le tintement agaçant des couverts, le vague à l’âme des yeux faussement rieurs. Celui qui l’après-midi titubait, est là, bien là. Bottes et vêtements de cuir et lunettes noires. Le dandy un peu maudit, un peu vieilli avec sa démarche dégingandée. Il nous parle de cinéma avec passion, ce n’est pas toujours compréhensible, c’est normal, c’est un film de David Lynch. La salle l’écoute. Religieusement, non : cinématographiquement plutôt. Et puis les mots, les mots bleus. Instants fragiles qu’on voudrait retenir. Sa voix est assurée, suave, envoûtante, il passe au piano. Masqué derrière ses lunettes. C’est bien de ne pas se dévoiler, de ne pas se galvauder ou de ne pas crier pour avoir le sentiment d’exister. Et puis ce soir, cela me plait de m’entendre murmurer des mots bleus. Cette voix suave m’entraîne dans ses paradis perdus. Lui aussi nous raconte une belle histoire, son cinéma à lui. Moi aussi j’aime bien déambuler morose. Moi aussi, je me souviens de Brando, Vivian Leigh, qu’on a fermé l’Alhambra, d’un tramway nommé désir, je l’aimais beaucoup celui-là, je me souviens de Dean et Marylin, de ma robe de taffetas, ce soir, je me prends pour « Seňorita ». J’écoute moi aussi tous les discours futiles. La futilité me plait ce soir. Chacun a sa petite anecdote sur Proust. A Cabourg, l’anecdote sur Proust est l’accessoire indispensable. J’écoute dans un silence immobile. Pas de phrase inutile qui briserait l’instant fragile. Ca me plait les gens qui ne cherchent pas à être à la mode, qui ne cherchent pas forcément à être aimables avec tout le monde et finalement avec personne, juste pour se donner bonne conscience. Ce n’est pas politiquement correct : j’aime l’atmosphère créée par les chansons de Christophe ce soir-là.

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Je repense à un court métrage de la compétition qui s’appelait « Même pas mort » de Claudine Natkin. Pas politiquement correct lui non plus. L’histoire d’enfants qui jouent à un jeu dangereux et fatal. L’histoire d’enfants qui éprouvent des émotions prétendument d’adultes. Une histoire sans concessions et bouleversante. Le cinéma doit-il être moral ? Non, je ne crois pas...  

Revenons  à la soirée d’ouverture. Ensuite, c’est la vente des roses au profit d’une  association caritative, chaque rose étant associée à un numéro tiré au sort et permettant de gagner des cadeaux. La générosité a finalement toujours une contrepartie. La générosité ou pseudo peut vous conduire à la honte de votre vie. Etre généreux ou garder sa dignité, il faut choisir. Je me dis qu’il fallait opter pour la seconde solution en entendant les répliques de Daniel Schick et Henri-Jean Servat, maîtres de cérémonie qui rivalisent de flagornerie devant les acteurs, actrices et réalisateurs qui montent sur scène. Je n’entends pas vraiment. Les mots bleus résonnent encore dans ma tête. J’écoute juste pour m’assurer que mon numéro ne sorte pas. Et puis le dessert. Les choses prosaïques reprennent le dessus. La lumière se tamise. Les mots bleus résonnent toujours dans ma tête. Les premiers invités partent. Je n’en ai pas envie. D’ailleurs, aucun des trois soirs de ce festival je n’en aurai envie. Prolonger ces instants fragiles.  Un petit air imprévu  du djembé de Johan Libéreau, celui qui laissera un souvenir étrange et impérissable à la plupart des festivaliers, qui nous a entraînés dans sa folie (douce ?) et dans sa liberté juvénile. Christophe revient au piano pour l’accompagner. Nous ne sommes plus que quelques irréductibles. La pluie tombe sur Cabourg. Un film de Lynch ou Sautet, peu importe : un beau film.

Il faut rentrer pourtant, aller voir des films le lendemain, c’est vrai, si douce obligation. Et puis ne pas attendre, ne pas partir en dernier, surtout ne jamais attendre le dernier moment pour partir, je le sais, la frontière est si fragile entre la laideur et la beauté d’un instant, entre cette belle mélancolie et la tristesse qui guette sa moindre faiblesse.

L’année où mes parents sont partis en vacances. Je ne vous parle pas de ma famille. C’est juste le titre du premier film de la compétition. Un film brésilien de Cao Hamburger. Brésilien et pas Américain vous dis-je. Brésil, 1970. Deux évènements bouleversent le pays : la coupe du monde en préparation et la dictature qui oppresse les Brésiliens. Les parents de Mauro, militants de gauche ; se voient contraints de quitter le pays. Ils laissent le petit garçon de 12 ans chez son grand-père qui meurt d’une crise cardiaque. Mauro est recueilli par le voisin de pallier et va devoir s’adapter à cette nouvelle vie, attendant avec impatience le début de la coupe du monde que ses parents ont promis de célébrer avec lui. La réalité politique est vue à travers le regard enfantin et parfois si lucide, avec en arrière-plan la liesse populaire de la coupe du monde qui contraste avec le climat de tension liée à la situation politique. De ces contrastes et du regard sensible du petit protagoniste, et à travers lui du cinéaste, résulte un film attachant comme ses acteurs et personnages.

Telle était aussi la promesse d’un autre film présenté en avant-première que je m’abstiendrai de nommer tant il se moquait des spectateurs alignant les clichés les plus grotesques et les failles scénaristiques, véritables insultes à l'intelligence des spectateurs! Ce qu’on appelle un film formaté pour passer à 20H50 sur une chaîne généraliste. Un cercle vicieux : comment les spectateurs peuvent-ils avoir envie d’autre chose quand on leur propose inlassablement le même film  ou du moins le même schéma?   Dommage, le film précèdent du réalisateur était très réussi.

 Mais parlons plutôt de mes coups de cœur de ce festival, le principe de ce blog étant toujours de laisser aux autres le soin de dénigrer, d’exercer leur plume sur des critiques si facilement acerbes voire aigries, le but est toujours de donner envie d’aller au cinéma, de découvrir, sans a priori, sans forcément aller vers la facilité non plus.

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D’abord Franz + Polina, premier film du réalisateur russe Mikhaïl Segal. Biélorussie, 1943. Des centaines de villages sont brûlés avec leurs habitants dans le cadre du plan de liquidation des peuples slaves. Un détachement SS envoyé dans un village reçoit l’ordre de suspendre les opérations. Ils s’installent chez les habitants, sympathiques et serviables. Le jeune soldat Franz s’éprend de la jolie Polina… Franz ne connaît rien de l’amour ni de la mort…L’un et l’autre vont lui tomber dessus en même temps. En récompensant ce film du grand prix du festival le président du jury A. Zulawski a précisé que, après avoir hésité entre ce film et « Naissance des pieuvres » de Céline Sciamma, récompensé du prix de la jeunesse, ils ont opté pour celui-ci pour « son ampleur, son souffle », et évidemment son romantisme, une histoire d’amour vibrante « comme on n’en fait plus au cinéma ». La musique d’Un jour Lara résonnait dans la salle avant la remise des prix et me rappelle que ce film m’avait fait penser à Docteur Jivago. Franz et Polina est un film remarquable formellement, par ses couleurs d’abord qui épousent l’évolution des personnages, des couleurs presque oniriques, presque irréelles qui évoluent progressivement vers des teintes grises et sombres. Franz et Polina, presque deux enfants innocents égarés dans cette folie meurtrière qui vont se raccrocher l’un à l’autre. Ils ne parlent pas la même langue mais partagent la même innocence, la même consternation devant les horreurs qu’ils traversent, indicibles et incompréhensibles, et surtout le même amour. Un film grave illuminé par la présence et l’histoire de ces deux protagonistes. Un voyage tragique et initiatique : de l’enfance à l’âge adulte, de l’innocence à la gravité, de la luminosité à la noirceur. L’horreur de la guerre est soulignée par l’innocence de leur regard. L’histoire d’un amour a priori impossible qui évoque une réconciliation a priori impossible, elle aussi, celle d’une Europe qui s’est déchirée puis aimée renforcée par les horreurs qu’elle s’est infligée et qu’elle a traversées.  Un film romantique ET romanesque au souffle épique dont le style ne ressemble à aucun autre. Vivement le prochain long métrage de Mikhaïl Segal.

Figurait également en compétition « Le fils de l’épicier » de Eric Guirrado. C’est l’été et Antoine doit quitter la ville pour aider sa mère qui tient une épicerie dans un village de Haute Provence. Son père, malade, ne conduit plu le petit camion qui va de hameaux en hameaux rencontrer les derniers habitants. Antoine redécouvre, surpris, le charme des villageois, tous têtus, drôles, bons vivants, parfois teigneux. Il va retrouver le lieu de son enfance sur les collines, la joie de vivre et peut-être l’amour… Le fils de l’épicier raconte une histoire simple qui, à la lecture, aurait pu être particulièrement insipide. Or, se dégage de chaque minute, un vrai charme ensorcelant en grande partie grâce aux acteurs tous d’une justesse sidérante. Il donne un visage à la province qui sonne particulièrement et étonnamment juste sans être jamais méprisant, ni trop révérencieux. Le regard du cinéaste rempli de tendresse transparaît dans son film qui nous en inspire autant. Ce fils de l’épicier vaut la peine d’être rencontré.

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Avec « Ca rend heureux » de Joachim Lafosse, également en compétition nous suivons la route de Fabrizio, cinéaste sans emploi qui décide, avec l’énergie du désespoir, de tourner un nouveau film fauché, sauvage, inspiré de son quotidien et de l’expérience de ses proches. Son désir de réalité et fiction ne manquera pas de déstabiliser son entourage. Il ressemble à un film du dogme, ce n’en est pas un. Il ressemble à un documentaire, ce n’en est pas un. Certes, Joachim Lafosse manie brillamment l’art de la mise en abyme si bien que sa « folie privée » (titre d’un de ses films précédents et d’un film dans le film) a des allures de documentaire. L’exercice est particulièrement narcissique mais après tout, tout acte créatif ne l’est-il pas toujours ? L’art ne se fait-il pas forcément dans la souffrance ? Est-ce vraiment nécessaire de le montrer ? La fiction n’est-elle pas souvent plus vraie que la réalité ? Cela reste un exercice de style (probablement délibérément) nombriliste qui peut agacer plus qu’il ne nous touche,  qui nous apprend ce que nous savions déjà : le cinéma, malgré toutes les difficultés et obstacles auxquels on se heurte est une formidable –et parfois cruelle- aventure humaine qui rend heureux, ceux qui y vont parfois, ceux qui le font, souvent. Truffaut avec « La nuit  américaine » n’avait-il pas déjà tout et mieux dit ?

 Le film qui a bouleversé tous les festivaliers n’est pas une fiction, n’est pas non plus un film romantique, c’est le documentaire de Sandrine Bonnaire : Elle s’appelle Sabine présenté en séance exceptionnelle. L’actrice, présidente de

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l’Association du Festival du Film de Cabourg est particulièrement émue en venant le présenter, et précise qu’elle l’a réalisé sans aucune prétention ni désir de mise en scène mais surtout et avant tout pour alerter l’opinion. Son film est ainsi un portrait sensible de sa sœur Sabine, autiste de 38 ans, c'est le récit de son histoire à travers des archives personnelles, filmées par la comédienne sur une période de 25 ans, et le témoignage de sa vie d’aujourd’hui dans une structure adaptée. Le documentaire évoque une personnalité attachante dont le développement et les dons multiples ont été broyés par un système de prise en charge défaillant. Après un passage tragique de cinq longues années en hôpital psychiatrique, Sabine reprend goût à la vie- même si ses capacités restent altérées-, dans un centre d'accueil en Charente.  Sandrine Bonnaire signe un documentaire poignant ni larmoyant ni complaisant, deux écueils dans lesquels il aurait été si facile de tomber. Véritable plaidoyer pour la mise en place de structures d’accueil pour les handicapés, hommage à ceux qui les encadrent, c’est aussi une véritable déclaration d’amour de Sandrine Bonnaire à sa sœur, un cri du cœur déchirant pour celle que 5 années d’hôpital psychiatrique ont changé à jamais mais qui joue un prélude de Bach avec la même facilité sidérante que des années auparavant. Espérons que ce vibrant cri du cœur sera entendu.

Le moment fort de ce festival est bien souvent la

 projection des courts métrages en compétition.

Là aussi des bribes de souvenirs : Nina prisonnière de sa mémoire défaillante, son scaphandre à elle, dans Le bal perdu de Alfredo Diaz Perez, un film qui manque peut-être un peu de papillons malgré ses bonnes intentions.  La chute libre d’Olivier Dorigan et la talent d’Aurore Clément et Jean-François Stévenin, amoureux et ensemble jusqu’à la dernier chute, leur grand voyage, celui de la liberté ultime.  De cette liberté-là il sera également question dans le très beau, juste et sensible Morganez de David Tardé. Là aussi les enfants avec des préoccupations d’adultes, là où par le prisme de leur regard la mort se transforme en sirène...

Plus ou moins de Guianguido Spinelli, a enthousiasmé les festivaliers, il est vrai que son court métrage était aussi original dans le fond que la forme (Amoureux jusqu’à l’obsession de la voix féminine de sa montre parlante de fabrication japonaise, un quadragénaire solitaire passe le plus clair de son temps à l’écouter. Jusqu’au jour où, à force de faire joujou avec son gadget, celui-ci finit par tomber en panne.) Le réalisateur était d’ailleurs coauteur du scénario très réussi de l’Appartement de Gilles Mimouni. Un court métrage salutaire dans un cinéma de plus en plus formaté, qui ose de moins en moins, qui bride son imagination, ou plutôt dont la télévision (je me répète, je sais...) bride l’imagination dont le court métrage peut heureusement être un des derniers lieux d’expression.

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Le jury a choisi de récompenser Alice Winocour (ci-contre à la cérémonie de clôture) pour Magic Paris, l’histoire d’une Américaine qui séjourne seule à Paris, une histoire d’amour romantique et réaliste, métaphore de l’état amoureux, de la crainte que la magie ne s’évapore, que le rêve ne s’évanouisse brusquement et parfois qu’il ne tombe dans l’absurdité, et se transforme en cauchemar. Heureusement, un chien peut parfois témoigner de la réalité, même étrange… Le jury a également récompensé la comédienne principale Johanna Ter Steege.

Le prix d’interprétation masculine a été remis à Jonathan Zaccaï, pour le film De l’amour

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réalisé par Aure Atika (Paul et Vic s’apprêtent à partir en vacances aux Antilles. Au cours d’une discussion Paul apprend qu’il y a quelques années, Vic a fait une vidéo coquine avec Bobby son ex. Très contrarié, il en vient à remettre en cause leur départ  en vacances ! Vic décide alors de récupérer cette vidéo auprès de Bobby). Un court métrage drôle et cinglant où amour, délicatesse et intérêt ne riment pas forcément.

Je me souviens de tant d’autres choses encore : de chansons susurrées, criées, massacrées, sublimées jusqu’au petit matin de la clôture au piano bar du grand hôtel par la voix cassée de Marion Cotillard, par la voix fragile de Sarah Biasini, par la voix poignante de Biyouna chantant Piaf, par tant d’autres voix connues ou inconnues, de cette cérémonie de clôture  aux allures de festival de Cannes, la bonne humeur en plus à Cabourg,  (bien) menée par Pierre Zeni où, pour une fois, l’émotion et les remerciements paraissaient sincères, de déambulations sur la plage déserte ou bondée, de danses échevelées,  de paroles belles ou étranges ou cinématographiques ou réelles échangées, d’avoir joué à refaire le monde ... du cinéma, d’une envie d’écrire et transcrire, toujours aussi viscérale, de la réalité qui dépasse la fiction, que décidément prétention rime avec vacuité et talent avec simplicité, du djembé de Johan qui résonne encore et partout,  du romantisme désespéré des films présentés, d’un concert d’éventails... Je me souviens que le cinéma, ça rend heureux, oui, indéniablement et cela rend, parfois, certains, aveugles et sourds, comme enserrés dans un scaphandre d'amertume qui aurait oublié les papillons…

Remerciements et félicitations à l’organisation du Festival de Cabourg pour la qualité des films présentés et la convivialité de son festival… A l’année prochaine !

PALMARES DU 21ème FESTIVAL DU FILM DE CABOURG -JOURNEES ROMANTIQUES ET EUROPEENES 2007

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Longs-métrages

- Swann d'or de la meilleure actrice : Marion Cotillard

- Swann d'or du meilleur acteur : Guillaume Canet

- Swann d'or de la révélation féminine : Clémence Poésy

- Swann d'or de la révélation masculine Fu'ad Ait Aatou

Dans la sélection long-métrage :

- Grand Prix du festival : "Franz+Polina" de Mikhaïl Ségal

- Prix du jury Jeunesse : "Naissance des Pieuvres" de Céline Sciamma

Dans la sélection court-métrage:

- Meilleur réalisateur : Alice Winocour pour "Magic Paris"

- Meilleure actrice : Johanna Ter Steege pour "Magic Paris"

- Meilleur acteur : Jonathan Zaccaï pour "De l'Amour"

FILMS DE CE 21ème FESTIVAL RECOMMANDES PAR « IN THE MOOD FOR CINEMA » :

-Le fils de l’épicier-Eric Guirado

-Franz et Polina-Mikhaïl Segal

- L’année où mes parents sont partis en vacances-Cao Hamburger

-Elle s’appelle Sabine - Sandrine Bonnaire

Courts-métrages :

Chute libre-Olivier Dorigan

Morganez-David Tardé

Même pas mort-Claudine Natkin

Plus ou moins- Gianguido Spinelli

A suivre sur mes blogs : mes critiques de « Chacun son cinéma » et « Le scaphandre et le papillon » de Julian Schnabel

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et « Roman de gare » de Claude Lelouch sur In the mood for Cannes, mon nouveau blog In the mood for Deauville consacré au Festival du Cinéma Américain de Deauville 2007 bientôt enrichi et toutes les informations concernant Paris Cinéma sur In the mood for cinema...

Sandra.M

Ps : Je précise que je n’ai pu voir tous les films de la compétition et en avant-première… L’absence de critiques les concernant ne signifie donc pas qu’ils ne sont pas de qualité

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