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Test de Bastion (PC)

Publié le 17 septembre 2011 par Meidievil @gamerslive

Test de Bastion (PC)Bling bling

Vu de loin, on sent déjà une patte graphique qui promet de nous faire chuter, plus bas que terre, d’un étrange et coquet bonheur visuel qui sent bon la peinture bohème. Ces arcs-en-ciel éclatés en patchworks sont d’un grand et fascinant niveau artistique. Et encore, à ce moment je ne me figure que la page d’accueil. Et les promesses ne resteront pas que promesses puisque l’aventure que vous allez vivre au travers de ce jeu d’action, ne serait-ce que par la beauté manifeste de sa touche graphique, vaut amplement les 14 pauvres ridicules petits euros que vous réclameront l’éditeur et le développeur pour prendre l’air au détour d’îles éthérées dans un ciel peint à la main. Ça ne vous paraît pas clair ? Allons un peu plus loin.

Ici la voix

Votre périple, perché dans des cieux où le sol apparaît au fil de votre progression pédestre, mêlant astucieusement action rodée (et efficace) et ajout ponctuels d’éléments de jeux de rôles (nous y reviendrons), se déroule sous la houlette d’un récit narré par une voix d’un élégant charisme. Ainsi, l’histoire est régulièrement commentée, en temps réel, pour se livrer telle un conte étrange et merveilleux. Et là, c’est tout penaud que je m’avoue vaincu et murmure avec confusion n’avoir pas tout compris aux péripéties du Kid. Peut-être faut-il faire un effort d’attention, produire un supplément de concentration et veiller à rester attentif pour déguster un récit qui se développe en plein milieu de l’action – ce qui n’arrange rien. Reste qu’on est scotché et qu’on prend un plaisir, secrètement honteux, à boire les paroles d’une voix off, juste parfaite, comme on se gaverait d’une poésie au mysticisme insondable. Et ça marche, même s’il n’est pas toujours évident de lire (oui, la chose est doublée en anglais) et de se caresser les côtes en même temps.

Test de Bastion (PC)
Bast(i)on

Mais tout cela est bien sûr prétexte à vous envoyer guerroyer hardiment contre la fange qui veut détruire le monde … un truc du genre. Vous allez rapidement être présenté au Bastion, cœur de tout l’univers du jeu, point de départ de toutes vos pérégrinations futures. D’abord armé de peu, sinon du marteau de Cael, vous progresserez dans des mondes (dont on regrettera la linéarité) représentés de façon isométrique. Le sol, comme je le précisais un peu plus haut, apparaîtra littéralement sous vos pas (ce qui n’apporte pas nécessairement d’intérêt au tout) et toute une faune de créatures aussi féeriques que diaboliques vous barrera le chemin. Comme dans tout bon jeu d’action, certaines possibilités ne se dévoileront que progressivement. A terme, vous aurez accès à un panel d’armes relativement varié, une quantité appréciable de potions de compétences passives – ou actives – et d’objets destinés à l’amélioration de votre arsenal : deux slots d’armes, idéalement une au corps-à-corps et une à distance, et un slot aptitude dont l’exécution vous coûtera une potion tonifiante (personnellement, et ne regarde que moi, j’ai une préférence très marquée pour le combo répéti-croc/machette de guerre).

Test de Bastion (PC)
Bloc, contre, esquive … bloc, contre, esquive

Même si votre armurerie est d’une variété appréciable, Bastion se voit plombé par un côté répétitif assez énervant. Avec votre bouclier, vous parerez les coups à distance ou rapprochés, vous répliquerez immédiatement (dans un bon timing) par une salve de votre cru, puis vous réitérez l’opération jusqu’à ce que mort s’ensuive. Alors oui, par moment il faudra jongler avec deux, trois, jusqu’à cinq adversaires (et plus on est de fou …) en même temps. On pige néanmoins rapidement l’enchaînement et, une fois le tempo de chaque type d’opposant assimilé, le jeu devient assez routinier, sans parler d’un relative dirigisme de l’ensemble. Malgré tout, tous ne seront pas déçus et l’affaire vaut bien de perdre ces quelques heures initialement dévolues au visionnage de la 7e saison des vacances de l’amour en amoureux.

La route sera longue petit scarabée

Bastion, c’est aussi un système d’XP et des levels. A chaque niveau supérieur, des liqueurs (plus ou moins alcoolisées) offrant des bonus passifs peuvent être équipées. Au début de votre quête, trois d’entre elles sont disponibles pour un slot. Au choix : le Terrhum, qui augmente de 10 % les chances de coup critique, le Bullacier ou le Cidre Gicleur, qui augmente de 10 le maximum de santé. En tout, dix niveaux (et dix slots) sont prévus. Vous aurez amplement l’occasion de tester les différentes combinaisons pour faire votre propre cuisine. Beurre au sel de Guérande ou huile d’olive grecque. Et le choix vous aurez pou devenir pâtissier.

Test de Bastion (PC)
Battle Arena et Test Room

Au cours de votre périple en croûte, vous aurez à surmonter, comme quête secondaire, deux arènes pleine de mobs, et de boss (raaah c’est bon les boss), à basher furieusement. C’est une des rares parties du jeu à m’avoir demandé un peu de skill. Dans les faits, j’ai du m’y reprendre à deux ou trois fois pour chacune. Malgré tout, le défi est à votre portée, j’en suis sûr, même s’il réclame un peu d’endurance. Des zones de test sont également disponibles pour éprouver vos extensions martiales avec des défis à réaliser pour débloquer des objets, souvenirs ou éléments de crafting pour des ennemis plus forts et plus vifs. On nage dans un classicisme bien assumé mais ça ne rend pas le jeu mauvais.

Conclusion  7/10
On n’applaudira juste pas un manque d’originalité du gameplay alors qu’on saluera avec sincérité la qualité visuelle et la touche baroque de l’ensemble. L’équipée proposée est fort sympathique tout en ne sortant pas (trop) des sentiers balisés. Malgré tout, et je ne vous ai pas tout dit pour vous garder un peu à manger, cette balade armée a son charme. Peut-être même aussi du charisme. Alors, non, ce n’est pas un must-have dont vous parlerez des années durant, mais pour un prix abordable (14 € donc si vous avez suivi) ça vous occupera en attendant madame (ou monsieur) ou entre deux épisodes de Game of Thrones.


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