La théorie de l’équilibre général

Image via Wikipedia

Pour non pas enfoncer le clou, mais redonner plus de tonus et de mordant à une critique figurant dans l’article précédent, portant sur la théorie de l’équilibre général du marché, bien que déjà existante, je ne manquerai de la reprendre, au moment où les impératifs économiques, sociaux et politiques nous y complaint, et à l’orée, d’une refonte nécessaire d’une théorie suffisamment expérimentée et usitée au sein de l’univers contemporain de la science économique.

Ceci étant, toutes les critiques aussi internes qu’externes, formulées au cours du XIX° et XX siècle, à la fois par les marxistes et les altermondialistes, pour ressortir les insuffisances de la théorie de l’équilibre général, trouvent leurs pendants naturels, dans l’éclatement des bulles financières de nos jours et la désintégration du marché financier, car pour peu que l’on se refasse une idée exacte des conditions précises de réalisation de l’équilibre général du marché, on se rend à l’évidence, que les critiques émises, antérieurement peuvent être transposées sur le champ d’application des procédés économiques actuels, à savoir:

1°) La possibilité matérielle: Un critère qui est de nos jours à l’origine, de la proposition de création du « Revenu citoyen », qui prévoit certes la suppression des oligopoles et l’héritage, mais octroyant à chacun un capital initial, parce qu’on estime que l’exercice effective de la liberté, ne doit pas être obstruée par l’incapacité matérielle, qui permet à l’individu de choisir ce qu’il veut et la suppose comme une garantie parfaite de l’égalité, d’où une concurrence parfaite.

A l’opposé, de nos jours, on constate une accumulation et une concentration des capitaux dans les mains des plus nantis, à l’image des oligopoles. Autrement, lorsqu’on transpose ce fait, au niveau du nouvel ordre économique international, on doit effectivement et clairement pourquoi, les conditions de réalisation d’une concurrence parfaite entre les pays sous développés et ceux développés, sur le marché mondial, se révèlent être une utopie. D’ailleurs, un prix Nobel d’économie, en fait une approche dans une œuvre retentissante « Capabilities » du nom de Amartya Sen.

2°) La possibilité sociale: A l’origine des diverses inégalités sociales, parce que la liberté nécessite aussi une égale accès à l’éducation et à l’information, au point qu’il inspira la naissance d’une théorie « l’habitus » d’un sociologue Pierre Bourdieu, sachant par exemples que l’accès aux études les plus prisées, détermine l’origine et la classe sociale, et n’est à la portée que des enfants issus de familles aux revenus conséquents..

Transposition faite de cette condition sur le champ des relations et rapports économiques, à l’échelle mondiale, on constaterait que l’accès à l’éducation, est un des facteurs les plus entravant pour les pays pauvres, dans l’optique d’une maîtrise du savoir-faire, la technologie et l’information. Ce qui explique, on ne peut plus de façon éclatante, l’obscurantisme et le faussage des règles d’une concurrence parfaite.

3°) La possibilité informationnelle: Ce critère fait allusion à l’égal accès à l’information, pour déterminer les conséquences éventuelles d’un choix.

Sur ce point, l’accès à l’information,paraît comme un déterminant possessif, d’un choix, fondé sur la rationnalité.

Ainsi, on pourrait par exemples, mettre en exergue, la coopération bilatérale, pour élucider, la transposition de ce critère, sur le champ des paramètres économiques universels, en ayant à l’idée, l’exigence, plutôt l’obligation de faire procéder aux achats d’équipements et tout équipements, liés à la réalisation d’un projet ou un investissement, sur le marché du pays emprunteurs, peu importe, la qualité du choix…

Même si par  rapport à ces critiques, les néo libéraux, n’ont eus de cesse, de faire valoir, l’inexistence d’une théorie meilleure, et même si certains demeurent attentif au modèle néo classique, fortement critiquée par l’école de Vienne et autres, il faut reconnaître, qu’au regard des tendances économiques actuelles, le choix s’impose, celui soit du renoncement, soit un profond remodelage des socles mêmes de la théorie.

à suivre…