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Les émeutes de Londres

Publié le 18 septembre 2011 par Vonric Vonric

*Coup de gueule*Voilà. Pour moi il est 15h20, samedi après-midi. J'ai longtemps repoussé l'écriture du billet. Peut être travaille-je (comme ça se dit ce truc !) mieux sous la pression ? Bref, comme c'est sur ma liste de A FAIRE (bon en fait c'est nommé TODO, je vous laisse deviner pourquoi) il faut bien s'y mettre. En plus il fait gris, y'a rien à la télé (mais de toute façon je n'ai pas de télé ) et je viens de lire les tweets sur Internet, donc ça c'est fait... Alors c'était quand déjà (oui, il parait que tout le monde est passé à autre chose maintenant). Lundi 8 aout. Troisième jour "d'émeutes" sur Londres.

Au cœur des émeutes pillages

Attendez, je me rappelle. Il était environ 21h. Direction le lit. Et puis tiens, un DVD sous le bras, ça devrait le faire. Un des problèmes de la chambre, c'est que - bien que dans une rue calme - le fenêtre donne en face de la rue principale à 100 mètres. Et il y a pas mal de bruit de voix. Je suis curieux (si, si) et donc je jette un œil... et je descends au salon, on verra mieux. Une dizaine de personnes dans la rue, la moitié tournant en rond sur leur VTT, globalement habillés de gilets à capuche. Deux groupe (des spectateurs ?) regardant au coin de la grande rue. On entend des bruits de glace brisée. Mais que se passe-t'il ?

Un petit coup sur l'ordinateur de la pièce voisine, connexion sur le site de BBC News. Reportage en continue sur Croydon (10 km au sud de Londres) où un groupe d'immeubles est en feu. 10 minutes là dessus. 20 minutes. Sur le bandeau du bas de l'écran défile une news sur des émeutes dans mon coin, mais rien de plus. Il faut comprendre, rien ne brule, c'est pas télé-génique ! Ah sur YouTube on trouve des vidéos postées par un reporter de SkyNews sur place. Ouch, ça chauffe (quoique: le journaliste est tranquille au milieux des pilleurs à essayer de les interviewer !).

Retour à la fenêtre. Je me tâte, je vais peut être me rhabiller pour aller voir dehors ? Il est 22h. Tiens un groupe de 3 filles s’arrête devant ma porte, histoire de se répartir (et surtout enlever le packaging) des sacs qu'elles ont piqués. C'est tranquille. Bon enfant. Il me semble que les jeunes viennent dans la rue pour souffler un peu, texter téléphoner plus au calme à leurs amis. Et ne pas oublier de remettre son masque et sa capuche avant d'y retourner. Là une voiture s’arrête, deux gars sortent, ouvrent le coffre, et courent dans un coin récupérer des écrans plats de télé qu'ils avaient stockés. 30 secondes plus tard il sont partis. J'ai envie de rire.

23h. C'est plus calme. Un gros groupe s'est rassemblé devant le grand supermarché, mais finalement laissent tomber. Un voisin promène son chien. Finalement tout au long de la soirée j'ai vu pas mal de passants, de curieux, peut être aussi des pilleurs qui se reposent, va savoir.

Minuit. Ah, pour la première fois je vois des policiers. Une dizaine dans le grande rue en ligne. Hop il avancent au trot. Dans ma rue, un groupe de 3 filles et 2 gars (15-16 ans?), tous avec de gros sacs sur l'épaule, regardent en fumant. Hop la ligne des policiers - qui reculent - ré-apparait. Les jeunes regardent.

Maintenant la rue est très calme. Il y a bizarrement une grosse fumée dans l'artère principale. J’apprendrai le lendemain que la boutique de farce et attrapes a brulé.

00h42: il y a deux camions des forces anti-émeutes dans ma rue. Le quartier est très calme. Je vais dormir.

La suite la semaine prochaine...


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