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Sherlock Holmes Attaque L'Orient-Express

Publié le 18 septembre 2011 par Olivier Walmacq

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Genre: policier
Année: 1976
Durée: 1H55

L'histoire: Inquiet de la dépendance à la cocaïne de son ami, le Docteur Watson emmène Sherlock Holmes à Vienne où il rencontre le Docteur Freud, qui va le soigner et l'aider à résoudre un mystérieux kidnapping.

La critique d'Alice In Oliver:

Avec Sherlock Holmes Attaque L'Orient-Express, le réalisateur, Herbert Ross, a pour ambition de dresser le portrait psychologique d'un détective à la dérive. C'est d'ailleurs ainsi que commence le film.
Le Docteur Watson (Robert Duvall), qui est également le narrateur du film, retrouve son collègue en pleine prostration, limite dans un état mutique et catatonique.

En même temps, Sherlock Holmes souffre de toxicomanie depuis des années et paie cher sa dépendance à l'héroïne.
Cette même souffrance l'empêche de résoudre une étrange affaire de disparition. Qu'à cela ne tienne, le Docteur Watson convainc son ami de consulter un médecin, le Docteur Sigmund Freud en personne, et spécialisé dans l'hypnose.

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Si Sherlock Holmes veut résoudre cette nouvelle affaire, il doit tout d'abord vaincre ses démons intérieurs. Voilà un long travail psychanalytique et c'est aussi ce dernier point qui est l'atout principal du film.
A partir de ces différents éléments, Herbert Ross varie les plaisirs et oscille entre film policier, aventure et processus analytique.

Mieux encore, Herbert Ross fait preuve d'un certain culot, en jouant sur une rencontre improbable (Freud et Sherlock Holmes).
Ici, le réalisateur s'amuse à jouer également sur la notion de tranfert/contre-transfert, le célèbre psychanalyse étant améné à participer à l'enquête.
Herbert Ross se concentre largement sur la psychologie fragile du détective, décrit ici non seulement comme un toxicomane, mais aussi comme un schizophrène paranoïde.

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Visiblement, Sherlock Holmes est poursuivi depuis longtemps par un passé traumatique qu'il cherche à fuir par le bias de la cocaïne.
Les symptômes de manque finissent par lui provoquer des hallucinations morbides, sa plus grande peur se symbolisant par le visage de son plus grand ennemi: le professeur James Moriarty (Laurence Olivier).

En résulte un film policier surprenant, qui a plutôt bien supporté le poids des années. Ensuite, Sherlock Holmes Attaque L'Orient-Express peut s'appuyer sur un excellent casting: Robert Duvall, Laurence Olivier et Vanessa Redgrave.
Mais il ne faudrait pas oublier la prestation hallucinante (c'est le cas de le dire) de Nicol Williamson dans la peau du célèbre détective.
A voir absolument !

Note: 17.5/20


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