Adapté d'entretiens radiphoniques réalisés en 1957 par André Parinaud, ce monologue met en scène l'auteur de "Madame de" contant sa vie par le menu (enfance, amours, activités littéraires, pensées...). Coralie Seyrig incarne cette romancière, femme libérée et fantaisiste, qui connut entre autres Cocteau, Saint-Exupéry, Gaston Gallimard, et fut aussi la compagne de Malraux à la fin de sa vie.
Louise de Vilmorin nous reçoit dans son salon pour une conversation souvent pleine d'esprit et prêtant parfois à sourire mais un rien guindée et pas des plus théâtrales. On peine à quitter cette curieuse sensation de prendre le thé le petit doigt en l'air dans le septième arrondissement plutôt que de nous trouver véritablement au théâtre. Ajoutons à cela un phrasé répétitif et une intonation assez monocorde de Coralie Seyrig (sans doute proche de celle qu'elle incarne, je concède ne l'avoir jamais entendue) composant un berçant ronronnement susceptible de conduire rapidement le spectateur dans les bras de Morphée, et vous comprendrez ma difficulté à m'enthousiasmer.
Deux beaux poèmes de Louise de Vilmorin, insérés dans le spectacle, nous ont cependant extirpés d'une certaine torpeur. Peu connaisseur de son oeuvre, j'eusse aimé en entendre davantage.
Au Petit Montparnasse.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble