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2012 : une Ecologie pour l'Homme

Publié le 16 septembre 2011 par Arnaudgossement

AG URMODEM 2011.jpgJe reviens de l'université de rentrée du Modem où, à l'invitation de François Bayrou, Yann Wehrling et Jean-Luc Bennahmias, j'ai participé à un débat sur la place de l'écologie dans la campagne présidentielle de 2012. Compte rendu (photo : modem).


A titre liminaire, il n'est pas besoin de préciser qu'il est possible, à mon sens, de répondre aux invitations à débattre, de produire des notes vers des formations et des responsables politiques divers, sans prendre sa carte ou trahir ses intentions dans l'isoloir. Le fait que je me sois rendu ici ou là ne dit rien de mon engagement personnel. Cela peut changer bien entendu mais je me trouve, pour l'heure, plus utile dans l'exercice de cette liberté que dans la recherche d'un mandat. 

La conclusion - provisoire - que je tire de ces différentes rencontres avec des responsables politiques, leurs équipes ou les militants est, d'une part que, contrairement à une idée reçue, l'écologie aura une place très importante dans la campagne présidentielle de 2012, d'autre part, que c'est une certaine conception de l'écologie qui devrait emporter la préférence et l'adhésion d'une majorité d'électeurs/trices.

L'écologie continue de passionner. Certes, les stratégies électoralistes et les querelles de boutiques peuvent lasser. Mais dés que l'on parle de santé, de consommation, d'emplois, de précarité énergétique, de nucléaire, de transports, bref, dés que l'échange porte sur sa place dans notre quotidien, l'écologie passionne. 

Reste à donner un contenu à ce terme. 

Le mouvement écologiste s'est historiquement organisé sur un clivage entre "naturalistes" et "environnementalistes", entre partisans d'une approche non anthropocentrique ou, à l'inverse, anthropocentrique de l'écologie. Aux deux extrémités du spectre : l'écologie radicale représentée par certains mouvements de défense de la vie animale qui ont parfois dérivé vers des théories remettant en cause l'existence même de l'Homme ou, à l'autre bout, le Greenwashing où l'écologie n'est que le paravent de pratiques économiques inacceptables. En réalité, sans entrer ici dans le détail, deux écoles peuvent être identifiées.

La première tend à concevoir l'écologie comme exigeant de limiter l'action de l'Homme. Elle postule, plus ou moins selon les auteurs, que l'Homme - hommes et femmes -représente une menace pour le reste du Vivant. Il devient alors urgent de multiplier les interdictions pour limiter les conséquence négatives de l'action de l'Homme. Le problème de toute interdiction est qu'il faut aussi une police pour les faire toutes respecter. 

La deuxième, à laquelle j'appartiens postule que l'écologie représente une opportunité formidable pour le développement et l'épanouissement humain. Elle procède d'une confiance dans la nature humaine, d'un certain humanisme et appelle à démultiplier les initiatives. Il s'agit d'une "Ecologie pour l'Homme" et j'espère qu'elle aura une place la plus grande possible dans le débat public à venir. 


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