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orientation professionnelle

Publié le 03 avril 2007 par Caroline
À l'heure où l'Allemagne repousse l'âge de la retraite à 67 ans, où le minimum vieillesse en France est de 365,97€/mois, où on nous dit de travailler plus pour gagner plus : Jean-Louis Debré, le président de l' Assemblée nationale (probable prochain Président du Conseil Constitutionnel) a décidé de soigner les députés battus devenus chômeurs en juin prochain. Ceux de 2002 - une trentaine -avaient continué de bénéficier durant un semestre de leur indemnité de député (5177 euros nets soit 6952,91 brut). Juste le temps de retrouver du boulot. Grand seigneur avec l' argent de l' Assemblée (d' abord le nôtre), le député de l'Eure a décidé de faire passer le nombre de semestres de un à dix ! Soit cinq ans. Cinq ans, la durée d' une législature. Bref, un traitement qui, même dégressif, permet d' attendre sereinement les prochaines élections. Qu'en conclure ? Que si nous voulons bien orienter nos enfants, professionnellement, engageons-les dans la voie de la députation (je sais, sénateur, c'est encore mieux, mais nous pouvons envisager ce poste comme l'aboutissement d'une carrière). Qu'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même. (Et hop ! Je me vote une augmentation !) Qu'il ne faut pas s'étonner que les candidats populistes (pour ne pas dire autre chose) s'engouffrent dans la brèche de l'anti-parlementarisme. Que les chômeurs, les vrais, ceux qui n'étaient pas députés doivent avoir envie de tout casser. Sachant que député* est un métier qui consiste à inaugurer tout endroit où le buffet s'annonce copieux, faire envoyer par sa secrétaire des condoléances aux personnes habitant la circonscription qui ont été touchées par un deuil et dont le nom a été relevé dans l'avis de décés de la feuille de chou locale, à abreuver de courrier (c'est toujours la secrétaire qui s'y colle) les différentes professions en disant combien leurs problèmes le préoccupe... En somme, être député, c'est pas très compliqué. Un élève moyen peut y arriver et par ici les indemnités chômage ad vitam eternam. *J'ai pris modèle sur le député de ma circonscription. Ils ne sont peut-être pas tous pareils.

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