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Le Monde du dimanche

Publié le 25 mars 2007 par Caroline
Ceux qui ont l'habitude de lire ce blog savent que Le Monde arrive chez moi, le dimanche Ă  cause du DVD (aujourd'hui, c'ĂŠtait Sonate d'Automne= magnifique) et chaque dimanche, je m'énerve en lisant la chronique d'Éric Le Boucher en quatrième. Mais là quand même, je pense qu'il va énerver son lectorat c'est à dire les socialistes ou sympathisants en écrivant :
Il y a dix ans, les socialistes français ont qualifié, a priori et sans examen, le blairisme de politique "de droite" et ils n'ont toujours pas corrigé leur erreur depuis. Le déport gauche-gauche opéré alors dans l'ambiance post-1995 bourdieusienne et trotskiste a provoqué une perturbation magnétique du paysage politique français qui dure encore, malgré la tentative de Ségolène Royal.
Les injures fusent. On se traite de trotskistes et surtout de bourdieusien ! Éric Le Boucher n'a peur de rien. "Faut qu'ça saigne !" chantait Boris Vian. En tant qu'économiste, c'est sa théorie. Crevons, dépeçons, achevons les travailleurs afin que le CAC 40 se nourrisse de ce sang. Je continue:
Revenons au point de départ, à ce PS français au QI de pétoncle. Il a sous ses yeux, de l'autre côté du Channel, à deux heures trente de train, une politique de gauche qui réussit, et il s'obstine à affirmer que c'est une politique de droite qui échoue.
Le Boucher devient Le Poissonnier, marchand de coquillages (et moi qui m'appelle Leboucq, je peux me permettre de faire des jeux de mots, faciles, certes, mais tentant sur le nom d'un journaliste de ce quotidien vespéral). Les pétoncles ou les socialistes apprécieront.
La clé première de cette politique de gauche qui réussit, Antony Giddens, père intellectuel du blairisme, la donnait récemment (www.telos-eu.com) : "Accorder la primauté à l'économie et à la croissance." Are you listening, madame Royal ?
En plus, il baragouine l'anglais, the butcher ! Philippe Forest parle dans son dernier ouvrage Tous les enfants sauf un entre autres choses des hôpitaux français qu'il a dû fréquenter du fait de la maladie de sa fille, Pauline. Il rappelle à tous ceux qui l'auraient oublié, que le système britannique qui fait fantasmer tant de monde (dont Éric The Butcher) est loin du nôtre. Qu'on a une image de la Grande-Bretagne, celle de la brillante City, mais qu'à côté de ça, la médecine est sinistrée, du moins pour ceux qui ne peuvent pas payer. Croissance, profit et tutti quanti, Monsieur le Boucher, ça fait rêver, mais que faites vous, quand vous êtes au chomage ou mieux travaillant de façon précaire pour soigner votre fille atteinte d'un cancer en Grande-Bretagne ? En France, les "bourdieusiens" ont évité encore ce genre de malédiction.

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