Les radicaux libres, des convives tout à fait indésirables, absolument indispensables

Bon à savoir　: selon des chercheurs de l’Université de Yale, ce seraient les mêmes molécules qui nous font vieillir et réduisent la faim.

Vous connaissez　: on les appelle «　radicaux libres　».

Mauvaise nouvelle pour la lutte anti-obésité ?

Eh bien, peut-être pas…

Les radicaux libres, rappelez-vous　! Ce sont ces petites molécules d’oxygène instables qui grippent notre organisme, un peu comme notre rouille à nous, en perturbant nos cellules saines… Avec les résultats que l’on sait　!

Le problème, c’est que leur taux monterait en flèche dans l’hypothalamus des souris obèses lorsqu’on provoque en laboratoire leur satiété.

La récente étude de Yale a montré que la présence importante de radicaux libres dans l'hypothalamus contribue à supprimer l'appétit chez des souris obèses, en activant les neurones qui contrôlent cette satiété. Autrement dit, précisent les chercheurs　: «　D’un côté, ces molécules de signalisation sont essentielles pour arrêter de manger, de l’autre, elles produisent des dommages et favorisent le vieillissement.　»

Cette expérience a en effet mis en évidence l’existence d’un mécanisme réflexe, auquel seraient liés une hormone, la leptine, et aussi le glucose, intervenant comme régulateurs. Quand les souris sont alimentées normalement, les radicaux libres augmentent en proportion des taux de leptine et de glucose, alors que, quand elles sont obèses et suralimentées, les neurones ne réagissent plus, s’avèrent résistants à la leptine.

On le voit, les radicaux libres serviraient d’auxiliaires pour la satiété, mais bloqueraient son régulateur chez les obèses. C’est comme si vous étiez au volant d’une voiture à boîte de vitesse automatique, dont le compteur resterait bloqué à 160 km/h　!

Source:Nature Medicine-28.08.2011, «Peroxisome proliferation–associated control of reactive oxygen species sets melanocortin tone and feeding in diet-induced obesity».