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Donnie Darko

Publié le 21 septembre 2011 par Olivier Walmacq

Donnie Darko est un adolescent comme les autres, un peu schizophrène sur les bords et voyant un lapin noir et borgne. Un jour, un réacteur d'avion tombe dans sa chambre. Heureusement, il n'était pas là mais beaucoup de choses vont changer à partir de cela...

 Drew Barrymore, Jake Gyllenhaal, Jena Malone, Maggie Gyllenhaal, Richard Kelly dans Donnie Darko (Affiche)

La critique intemporelle de Borat

Véritable bide à sa sortie, film culte de nos jours mais toujours oublié des non-cinéphiles, Donnie Darko a réussi à se faire une place dans le paysage cinématographique actuel.
Ce film a notamment reçu le prix Première à Gerardmer en 2002 et a consacré son réalisateur Richard Kelly et son acteur principal Jake Gyllenhaal.
On retrouve également Jena Malone (que l'on a revu récemment dans le tout aussi psychologique Sucker Punch), Mary McDonnell, Holmes Osborne, Maggie Gyllenhaal (soeur de Jake et incarnant justement la soeur de Darko), Katharine Ross, Drew Barrymore, Noah Wyle (Urgences), Beth Grant, feu Patrick Swayze, Daveigh Chase, James Duval et même Seth Rogen dans une première apparition remarquée et fidèle à lui même (comprenez graveleux au possible). Sacré casting pour un film indépendant et au budget d'environ 4 millions de dollars.

Donnie Darko

Je l'avais vu deux fois à la télévision (Ciné Frisson lors de son premier passage donc revenant à très loin et sur Arte il y a un peu moins de deux ans) et le film m'avait tellement plu que je me le suis procuré dès que je l'ai vu en magasin. Depuis il est devenu un véritable film de chevet pour moi et chaque vision devient toujours plus intéressante. Le film possède des thématiques tout simplement fascinantes. 
Tout d'abord, Kelly parle de l'adolescence. Donnie Darko se situe dans les années 80, ce qui peut concorder avec la propre jeunesse du réalisateur.
Preuve en est, pour The Box qui se déroule dans les années 70, Kelly s'était inspiré de ses parents. Les adolescsents semblent perturbés et en proie à des problèmes tels que l'obésité, les problèmes familiaux et psychologiques. Donnie Darko a 16 ans et souffre de problèmes mentaux.
En effet, il voit un certain Frank, homme avec un oeil en moins et déguisé en horrible lapin noir.

 Jake Gyllenhaal, Richard Kelly dans Donnie Darko (Photo Christophe L)

Celui ci lui donne certaines épreuves: innonder l'école, brûler la maison d'une célébrité un peu trop proprette... Sauf que tout cela a un véritable sens.
Il faut voir le film plusieurs fois pour le comprendre complètement.  Jusqu'au final de la première vision, on ne voit pas réellement où veut en venir Donnie avec le voyage dans le temps.
Mais tout devient finalement clair. Ainsi, la théorie du voyage dans le temps se révèle totalement crédible et bien trouvée. (Attention spoilers) Le lapin veut montrer à Donnie ce qu'il aurait pu faire s'il n'était pas mort sous le poids d'un réacteur d'avion. Le bonheur (avoir une petite amie, amour de sa famille), le malheur (perte de son âme soeur, meurtres), la destruction...
Finalement, Donnie est un être voué à sa perte s'il veut sauver le futur. Une démonstration pessimiste et triste mais d'une puissance émotionelle impressionnante. La comparaison de Donnie avec Retour vers le futur (sorti avant 1988, année où se déroule ce film) est donc légitime.

 Jake Gyllenhaal, Jena Malone, Richard Kelly dans Donnie Darko (Photo)

Kelly montre également l'effet d'un gourou charismatique au lourd secret sur une petite ville remplie de conformisme (tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil!), totalement influençable (il faut voir la prof d'EPS totalement omhibulé par le bonhomme).
Il y a eu des guerres pour moins que ça. Dans ce rôle, Swayze se révèle excellent et je n'aime pas cet acteur. On peut donc parler de véritable compliment. Les premiers films sont souvent attendus au tournant, car c'est le premier et on fait parfois des erreurs. Pourtant, Kelly maîtrise totalement son sujet, jamais fourre tout (et pourtant, l'histoire brasse différents sujets à la fois), délivrant ainsi une véritable claque en pleine tronche. Personnellement, je n'arrive pas à m'en passer. 
C'est d'ailleurs son meilleur film jusqu'à maintenant, malgré l'excellent The Box. Les dernières minutes sur le Mad World de Gary Jules sont tout simplement déchirantes et affreusement tristes. 
Les acteurs sont totalement investis avec un Jake Gyllenhaal inspiré au possible. A noter qu'une suite, S. Darko, existe. De l'inutile pur et dur.

Donnie Darko

Un monumental ovni, avec des thématiques vraiment riches.

Note: 20/20 (désolé je ne voyais pas plus)


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