Yaoundé : Débat houleux sur le code de bonne conduite

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Elecam a présenté le document hier aux autres acteurs du processus électoral. Visiblement les membres d'Elecam semblaient embarrassés. Le code de bonne conduite qu'ils ont proposé mardi dernier lors de la deuxième rencontre avec les autres acteurs du processus électoral au Cameroun, n'est pas passé comme une lettre à la poste. Jusqu'à une heure avancée de la soirée, les débats étaient encore houleux entre les différentes parties. Selon un participant, certains candidats à l'élection présidentielle prochaine, conviés à la concertation, se sont insurgés contre des articles dudit code. Pour Simon Pierre Atangana Nsoe, candidat investi par le parti dénommé «Grand Cameroun», «le code en lui-même n'est pas un problème. C'est une bonne initiative et je me dois de féliciter Elecam. Le problème véritable, c'est le respect de ce code par ceux qui nous dirigent depuis bientôt 30 ans. Ces hommes qui ont pris l'habitude d'utiliser abusivement les moyens matériels, financiers et humains de l'Etat». Ce candidat indique du reste que «ce code sera difficilement respecté par le parti au pouvoir, par les médias publics et par certains médias privés qui ont peur du pouvoir. Je voudrais aussi dire que l'existence d'un code ne garantit pas totalement la paix avant, pendant ou après les élections». Victorin François Hameni Bieuleu, porte-flambeau de l'Union des forces démocratiques du Cameroun (Udfc), autre «ce document mérite avant son adoption, d'être étudié article par article».

Le document de 8 pages, proposé en français et anglais, se décline en 23 articles et comporte un préambule, des dispositions générales, des règles de conduite avant, pendant et après le scrutin et des dispositions finales. Pour le président du Conseil électoral d'Elecam, Fonkam Azu'u qui présidait ladite concertation, ce code de bonne conduite «est un ensemble des règles contraignantes que les parties prenantes doivent impérativement respecter pour un bon déroulement du processus électoral». Ainsi, «il contribuera à la création des conditions favorables à l'organisation d'élections justes, libres, et crédibles et transparentes et à l'acceptation des résultats de l'élection par tous». Sont concernés par ce code, en plus des membres d'Elecam, les partis politiques légalisés, les candidats aux élections, les organes de la société civile, les médias, la justice, l'administration et les forces de maintien de l'ordre.

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