Magazine Société

Mais qu'est-ce que tu en penses?

Publié le 22 septembre 2011 par Beniouioui

Image1Je suis attaqué de toute part, assailli par des interrogatifs, questionné par des inquiets. "Ca fait longtemps que tu n'as rien mis sur ton blog... Mais qu'est-ce que tu en penses?"

Qu'est-ce que j'en pense de quoi?

Du pape qui reçoit un accueil ridicule en Allemagne et qui, une fois de plus, recevera des louanges quand il repartira?

De la Palestine qui tente un coup de poker malin mais risqué à l'ONU en mettant Netanyahou dans un corner?

Des quelques lobbies assez efficaces qui ont su faire passer la théorie du gender pour la plus grande avancée humaniste du XXe siècle?

Des révolutions arabes, de la Libye, de la Syrie?

Des week-end d'intégration étudiants au cours desquels on brûle des croix et on se plonge dans des orgies plus porno-tristes qu'erotico-chic?

De la crise financière qui n'en finit pas d'inquiéter mais que personne ne comprend?

Benh... J'en pense un peu toujours la même chose! C'est Benoit XVI qui a raison et les autres qui ont tort : "la liberté se développe seulement dans la responsabilité pour un bien supérieur". Adam Smith, le célèbre inspirateur de toutes les théories libérales ne disait pas autre chose, lui qui était ... professeur de philosophie morale. La société actuelle vit mal sa liberté et sa charité, car elle ne vit ni la morale, ni la raison.

Nous pouvons légitimement réclamer la liberté pleine et entière mais si celle-ci n'est pas bornée intérieurement par des valeurs immuables, elle ne sert à rien. Car chacun de nous veut la paix. Chacun de nous veut le bonheur. Chacun de nous veut la joie. Chacun de nous veut l'amour.

Etre libre de mourir ne sert à rien. Etre libre de spéculer sur le dos des autres ne sert à rien. Etre libre de s'effondrer ivre-mort ne sert à rien. Etre libre de haïr son voisin ne sert à rien.

La liberté authentique se trouve dans la charité. Et la charité se découvre par le coeur et par l'esprit. Si nous restons dans la réaction, dans l'émotion, dans l'immédiat, nous ne pouvons pas écouter et comprendre notre coeur.

Alors si je regarde la situation économique, qu'est-ce que j'en pense?

Quand un cours de bourse fluctue de 20% au cours d'une journée, il n'y a plus de raison. Quand des hommes politiques ne prennent pas de décision par peur des conséquences personnelles, il n'y a plus de raison; quand des médias attisent le feu de la peur, il n'y a plus de raison.

A la fin de la crise, dans quelques mois, certains diront qu'ils nous l'avaient bien dit. Ils nous avaient dit que tout allait mal. Mais personne ne saura s'ils avaient raison. Les gens auront moins consommé, car ils auront eu peur; les entreprises auront moins investi, car elles n'auront pas trouvé de financement; les pays se seront mal réformés, car les populations auront crié au scandale. Les prévisions autoréalisatrices sont-elles la démonstration d'une vérité?

Le meilleur moyen de résoudre la crise serait de se taire.

Si chacun prenait le temps de la réflexion... Si chacun prenait le temps de l'écoute... Si chacun prenait le temps du silence... Si chacun prenait le temps de la prière... Alors peut-être, la raison trouverait-elle le coeur et la liberté collective, morale et innovante nous permettrait-elle de retrouver des jeunes heureux, des hommes politiques dévoués, des financiers efficaces, des hommes et des femmes assumés, des pays paisibles et un pape écouté.

"Quelquefois nous devons éviter de parler, même pour dire des choses bonnes." (Règle de Saint Benoit, 6)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Beniouioui 281 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine