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GLYCÉMIE et CERVEAU: Quand le désir de fringale vient avec le manque de sucre – Journal of Clinical Investigation

Publié le 23 septembre 2011 par Santelog @santelog

GLYCÉMIE et CERVEAU: Quand le désir de fringale vient avec le manque de sucre – Journal of Clinical InvestigationCe sont des résultats fascinants qui expliquent comment notre niveau de sucre dans le sang va inciter soit la zone « de désir » en cas d'hypoglycémie, soit la zone de contrôle, de notre cerveau, si notre niveau de glycémie est élevé. L'étude menée par ces chercheurs de Yale et de l'Université de Californie du Sud est publiée dans l'édition du 12 septembre du Journal of Clinical Investigation montre également que ce mécanisme d'adaptation dans le cerveau est « en panne » chez les personnes obèses.


Les chercheurs se sont basés sur l'étude de scans de l'activité cérébrale de 14 patients après une chute de glucose, ou du sucre du sang utilisé par nos cellules comme source d'énergie. En rapprochant leurs résultats de l'appétence des participants pour différents aliments, ils constatent que les baisses de glucose dans le sang vont activer la région du cerveau à l'origine de l'envie de manger, tandis que des niveaux adéquats de glucose activent la région du cerveau qui contrôle nos impulsions.


Les 14 participants, dont 5 étaient obèses, ont été exposés à des images d'aliments et de produits non alimentaires, les chercheurs ont mesuré, par IRMf, comment l'exposition à ces images influait sur leur envie de manger et leur activité cérébrale dans des conditions variables de glycémie. Pendant l'expérience, les chercheurs ont contrôlé la glycémie des participants en leur donnant des niveaux variables de glucose et d'insuline par voie intraveineuse. Les chercheurs ont stabilisé les niveaux d'insuline et fait varier la glycémie. Les niveaux de glucose ont été initialement « réglés » à des niveaux normaux et puis, lentement, en hypoglycémie légère.


Contrôle des impulsions : Avec un niveau normal de glycémie, les participants non obèses montrent une activité plus importante dans deux zones du cerveau que pendant la phase d'hypoglycémie. Ces zones du cerveau, le cortex préfrontal et le cortex cingulaire antérieur sont plus actives quel que soit le type d'image présentée. Ces zones du cerveau sont responsables de contrôler les impulsions. Cette différence d'activation ne se produit pas chez les participants obèses.


Envie de manger : Au cours d'une hypoglycémie légère, les chercheurs constatent,


·   Que le score de faim déclaré est significativement plus élevé, avec une moyenne de 5,7 points durant la phase hypoglycémique vs 4,5 points pour un niveau normal de glycémie. Ces scores sont identiques pour les participants obèses et non obèses.


·   2 zones du cerveau, l'insula et le striatum sont significativement plus actives lors de la présentation d'images d'aliments à la fois à forte et faible teneur en calories. Ces zones du cerveau sont responsables de provoquer des sentiments de désir et d'envie. En phase d'hypoglycémie, la présentation d'aliments à teneur élevée en calories renforce l'activation de ces 2 zones, en revanche, ce n'est pas le cas avec la présentation d'aliments faibles en calories. 


Mais pas n'importe quoi ! Les chercheurs concluent que de petites baisses de niveau de glycémie mettent en mouvement des mécanismes d'adaptation qui régulent le désir d'aliments riches en glucose. En réponse à une baisse de la glycémie, le cerveau répond par le désir de consommer des aliments qui pourront rétablir les niveaux nécessaires. Cette activation est déréglée chez les personnes obèses. Les chercheurs ont donc identifié une interaction entre les niveaux de glycémie et des facteurs externes, comme la vue de nourriture.


En résumé, avec un niveau normal de glycémie, l'activité dans la zone du cerveau qui contrôle nos impulsions diminue l'envie de nourriture chez les personnes non-obèses. En phase d'hypoglycémie légère, une région différente s'active à la vue d'aliments sucrés et provoque l'envie de nourriture des participants.


Source: The Journal of Clinical Investigation, September 12 2011doi:10.1172/JCI57873. Circulating glucose levels modulate neural control of desire for high-calorie foods in humans. (Visuels NHS)


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